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Fortes incertitudes sur le lancement d’une iWatch en 2014

L’iWatch devient le serpent de mer d’Apple. Évoquée depuis 2013, la montre connectée verra-t-elle le jour cette année ? Beaucoup en doutent. Et en 2015 ?

Arrivera ou n’arrivera pas ? C’est en résumé une question essentielle qui reste en suspens. Après un buzz important dans lequel tout ou presque a été envisagé, le doute subsiste de plus en plus sur le lancement cette année d’un objet connecté signé Apple, qu’il s’agisse ou non d’une montre.

Alors que beaucoup se demandent si elle sera ronde ou carrée, le site Re/Code, toujours très bien renseigné sur les lancements d’Apple, affirme ce matin qu’elle n’arrivera pas cette année. Cette assertion est illustrée d’une photo sans équivoque : un Père Noël et un lutin. Re/Code n’en dira pas plus, mais le message semble clair.

Pourtant, les rumeurs se poursuivent. La dernière ne date que de quelques heures. Il s’agit de son prix qui pourrait atteindre 400 dollars. Mais, pour pouvoir s’offrir ce gadget, il faudra vraisemblablement patienter au mieux jusqu’en 2015.

HealthKit, au coeur du business des données santé

En attendant, ces rumeurs dynamisent le marché naissant des montres connectées. Depuis plusieurs semaines, les concurrents d’Apple (Samsung, LG…) ou des horlogers, comme Swatch, évoquent ou dévoilent leurs nouveautés. Les clients auront le choix puisqu’à peu près tous les modèles seront disponibles : montres sportives, traditionnelles, techno…

Ce choix interroge sur les possibilités qu’il reste à Apple de se distinguer tant sur l’usage que sur le design. Mais surtout, Apple a-t-elle réellement besoin d’une iWatch dans son catalogue ? Pas sûr. En effet, en dévoilant l’appli santé HealthKit, la firme de Cupertino semble plus intéressée par le business des données, qui promet d’être très rémunérateur, que par la vente d’un nouvel appareil.

Les assureurs prêts à acheter les infos d’HealthKit

Cette éventualité est d’autant plus plausible qu’il y a quelques jours, Bloomberg a révélé qu’Apple aurait déjà contacté deux sociétés d’assurance américaines (UnitedHealth et Humana) pour évaluer l’impact de ces informations sur les tarifs des assurés afin de moduler les montants des polices d’assurance en fonction de l’hygiène de vie des assurés. Apple n’a pas confirmé ces révélations. En France, Axa et Whithings ont déjà commencé à expérimenter cette méthode.

De plus, Apple vient de modifier les règles de vie privée que doivent respecter les développeurs. Ces derniers ne pourront pas exploiter les données récoltées par HealthKit à des fins publicitaires. Ils ne pourront pas non plus les vendre aux « data brockers ou à des revendeurs d’information. » Ils pourront par contre les transmettre « à des tiers spécialisés dans la recherche médicale. » Contre rémunération ? Rien ne le dit.

Et si Apple avait créé le buzz de l’iWatch pour inciter les fabricants à lancer des récolteurs de données santé ? Une éventualité extrême, mais de plus en plus possible. Toutefois, si le stratagème du leurre se confirme, Apple prend le risque de décevoir ses clients qui attendent avec impatience une véritable innovation matérielle et, évidemment, la bourse.

Notre dossier sur le lancement de l’iPhone 6.

Lire aussi :
iWatch : le serpent de mer d’Apple verra-t-il vraiment le jour ? (06/12/2013)

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Pascal Samama