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FIFA 11 : nos premières impressions

A moins d’une semaine de sa sortie, gros plan sur les principales nouveautés de la cuvée 2011. Elle s’annonce très, très aboutie.

Ceci n’est pas un test. La rédaction de 01net s’est longuement frottée à une version dite preview, à laquelle de nombreux et subtils réglages restaient encore à apporter – dont certains, qui concernent la vitesse de jeu, ont été effectués sur la démo mise en ligne le 15 septembre dernier. En outre, les transferts ne sont pas à jour, Gourcuff joue encore à Bordeaux, et Anelka, en équipe de France ; c’est vraiment n’importe quoi.

Et pourtant. Les caractéristiques principales de Fifa 11 se dessinent déjà très nettement. Le jeu a subi une de ses plus intelligentes refontes depuis l’épisode 08. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre au même choc : si l’aspect visuel du titre a encore progressé, son moteur physique reste inchangé. On appréciera toutefois les innombrables petites animations qui font leur apparition, comme les tacles en déséquilibre, l’arbitre de touche qui esquive un ballon mal dégagé ou la conduite de balle plus fluide des joueurs. Les footballeurs eux-mêmes sont très inégalement rendus en fonction de leur célébrité : si Lloris est criant de vérité, Sakho, lui, hérite d’un visage méconnaissable.

Lloris dans la vallée

L’innovation la plus spectaculaire concerne justement Lloris, ou plutôt la possibilité d’incarner un gardien de but. Que les choses soient claires : on ne joue plus du tout au même jeu ! L’épreuve demande une infinie patience, tant le métier de dernier rempart est ingrat. Il faudra souvent attendre les bras croisés pendant près d’une mi-temps avant de voir un ballon vous arriver, pour peu que votre équipe soit supérieure à son adversaire. EA a tout de même atténué la solitude du gardien en lui permettant de suivre l’action en caméra rapprochée et même de donner quelques ordres simples (« passe ! » « tire ! ») à ses lointains coéquipiers. Qui obéissent… quant ils le veulent.

Lors d’une véritable phase défensive, le contrôle du goal demande une extrême rigueur. Contrairement à un joueur de champ, son positionnement ne tolère pas la moindre approximation. Le timing est également essentiel, et les boutons à manipuler assez nombreux, entre les sorties au poing, les plongeons dans les pieds ou les arrêts de style handball. L’essentiel des envolées se fait avec le stick droit, très précis et réactif, mais il vous faudra – en tout cas il nous a fallu – de longues heures d’entraînement avant de ne plus passer pour un clown.

La difficile symbiose des personnalités

En dehors des gardiens de but, les nouveautés apparaissent également dans les menus : il est désormais possible de prendre en main le destin d’un joueur pendant quinze années de sa carrière, de ses premiers pas professionnels à son évolution vers le métier d’entraîneur ou de manager. En cours de jeu, les petites scènes de transition avec les statistiques d’un joueur clé ou l’affichage du score avec le nom des buteurs donnent également plus de vie aux retransmissions. Sans compter le tableau final des notes, tout droit sorti d’un exemplaire du quotidien L’Equipe.

Lors des matchs, les habitués de Fifa 10 retrouveront très facilement leurs marques, mais noteront des différences marquées dans le rythme. Le jeu est en effet sensiblement plus lent. Un collègue le compare à raison à PES 4 : le retour aux valeurs de la série de Konami est plus que jamais sensible dans cet épisode. D’ailleurs, les défenses se sont densifiées, leur positionnement sur le terrain est plus crédible, et les pertes de balle sont plus dures à éviter. Chaque partie est ainsi plus disputée, et l’importance de la formation, de la stratégie et du jeu en mouvement n’a jamais été aussi évidente.

Cette année, les concepteurs ont eu la bonne idée de mettre l’accent sur les joueurs stars, non pas en boostant outre mesure leurs statistiques, mais en faisant ressortir leur style de jeu. Disposition à repiquer dans l’axe, sens du dribble, capacité d’analyse… On retrouve là encore un des principes qui fonctionnaient dans PES, mais avec une dynamique appliquée au plan de jeu entier d’une équipe.

Fifa 11 sortira le 30 septembre sur PlayStation 3 et Xbox 360, au prix de 60 euros. Il s’annonce difficile à prendre en défaut.

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William Audureau