Passer au contenu

Fessée préventive pour Microsoft

La Justice et dix-neuf Etats américains présenteront cette semaine les sanctions qu’ils souhaitent imposer à la compagnie. Alors que Wall Street sanctionne déjà l’éditeur.

Jugé coupable, Microsoft s’attend à vivre un amaigrissement forcé. Selon la presse américaine, les autorités américaines se seraient en effet résolues à demander l’éclatement de la compagnie. La suite bureautique Office, vache à lait de l’éditeur, serait ainsi confiée à une société indépendante. Les activités Internet, dont Internet Explorer et MSN, pourraient elles aussi quitter le giron de la maison mère. Improbable au début du procès, l’éclatement de la compagnie semble dorénavant privilégié.Le suspens prendra fin vendredi, date à laquelle les autorités doivent avoir détaillé les sanctions qu’elles souhaitent imposer à l’éditeur. S’ensuivront une contre-proposition de Microsoft (le 10 mai), une journée d’audition des deux parties par le juge Jackson (le 24 mai), puis la décision du magistrat, sans doute courant juin. Microsoft a déjà annoncé qu’il fera appel, les sanctions ne prendront sans doute pas effet avant plusieurs mois, voire plusieurs années. Le Département de la Justice devrait donc proposer, en même temps que les sanctions, une palette de restrictions limitant le pouvoir de Microsoft, en attendant la fin de la procédure d’appel.

Des restrictions en perspective

Confronté à un futur incertain, l’éditeur fait également face à un présent difficile. Les révélations parues dans la presse américaine ont en effet pesé lourdement dans la baisse de 15,6 % qu’a connu l’action de la société dans la journée de lundi, soit une perte de 60 milliards de dollars de capitalisation boursière. Un effondrement qui tient lieu de tendance, l’action Microsoft ayant baissé de 42 % depuis le début de l’année.Parallèlement, l’éditeur vient aussi d’annoncer un ralentissement de sa croissance. Avec des ventes de 5,6 milliards de dollars sur un trimestre, et 2,4 milliards de bénéfices, difficile toutefois de parler de difficultés. Mais le chiffre d’affaires s’est toutefois révélé inférieur de 5 % à ce qu’escomptaient les analystes, alors que Windows 2000 aurait dû relancer la machine Microsoft. Mais les restrictions à venir ne devraient guère aider léditeur.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury