Passer au contenu

Faut-il encore monter soi-même son PC ?

Assembler son PC a longtemps permis de le payer moins cher. Si cela est de moins en moins vrai aujourd’hui, il existe des cas où c’est encore rentable.

L’obsolescence plus que rapide des PC pousse à changer d’ordi tous les deux à trois ans, une pratique qui se révèle onéreuse à la longue. Les revendeurs, en boutiques ou en ligne, proposent en général des configurations clés en main, taillées pour des usages spécifiques et que le consommateur, après achat, n’a plus qu’à brancher. Les fabricants, comme Asus, HP, Acer et Dell, vendent ainsi des gammes de PC à prix fixe.Longtemps, une autre solution a consisté à monter soi-même son ordi de bureau pour faire des économies. Mais aujourd’hui, cela en vaut-il encore la peine ?Pour le savoir, nous avons choisi deux configurations extrêmes : un PC pour la bureautique et un autre pour les joueurs. Le premier est équipé d’un processeur de moyenne gamme comme l’Intel G850, de 4 Go de Ram, d’une carte graphique nVidia GeForce GT520, d’un disque dur de 500 Go, d’un lecteur-graveur de DVD double couche, avec Windows 7 version 64 bits et est vendu 450 euros environ. Le second, plus performant est équipé d’un processeur Intel i720, 8 Go de Ram, d’une carte graphique nVidia N560 GTX-Ti, d’un disque dur de 1 To, d’un boîtier haut de gamme, le tout sans Windows, et atteint un peu plus de 1 000 euros. Il faut y ajouter un système d’exploitation Windows, à partir de 100 euros.

Gare aux options onéreuses et inutiles

Nous avons fait les calculs : acheter séparément les composants revient 40 euros plus cher dans le cas du PC de bureau tandis que l’économie est de 65 euros pour la machine de jeux. Des écarts de prix qui méritent quelques éclaircissements. D’une part, les composants des configurations clés en main peuvent être sans marque (no name, dans le jargon). Leur fiabilité peut alors être très variable. D’autre part, il faut tenir compte de la capacité de la machine à évoluer selon les besoins de son utilisateur. Un ordinateur dont on ne peut pas changer la carte graphique ou auquel il est impossible d’ajouter de barrettes de Ram constitue un handicap. A l’inverse, une machine gavée de mémoire ou dotée d’une alimentation électrique de 1 000 watts afin de pouvoir, à l’occasion, monter deux cartes graphiques en parallèle, sont des options qui se révèlent onéreuses au final.Il faut donc bien étudier la question avant d’acheter. Les boutiques de référence telles que LDLC, Materiel.net, Grosbill.com et consorts, proposent des machines à prix tirés qui offrent d’excellents rapports qualité/prix, surtout concernant les modèles d’entrée et de moyenne gamme. En revanche, les joueurs aguerris, les mordus de photos ou de montages vidéo, et ceux qui sont à la recherche d’un PC Media Center, ont tout intérêt à recourir au sur-mesure. Même en faisant réaliser le montage (60 euros), ils resteront gagnants. Ces mêmes boutiques spécialisées proposent également un outil en ligne qui permet de configurer son PC idéal en quelques clics. On taille ainsi sa machine en fonction de ses besoins réels, avec l’assurance d’avoir des composants de qualité, ce qui évite également les problèmes de pilote ou de reconnaissance par le système d’exploitation.A condition de cerner précisément ses exigences, il est même possible de réaliser d’importantes économies. Par exemple, pour un ordinateur qui servira de Media Center, choisir une carte mère intégrant une puce graphique qui décode la haute définition (c’est le cas notamment des cartes du fabricant Gigabyte), permet de se passer d’une carte graphique et de réaliser 100 euros d’économies.Pour une machine de jeux munie d’une carte graphique musclée, laquelle possède sa propre mémoire, 4 Go de Ram suffisent amplement, et ce sont encore 50 à 100 euros d’économies réalisées. De même, le boîtier haut de gamme avec refroidissement liquide, porte transparente et néon bleu, n’est pas une obligation. Un boîtier plus simple avec ventilateur et alimentation intégrés permet d’épargner une bonne centaine d’euros.Deux autres éléments valent le coup de s’y attarder : le système d’exploitation et le montage proprement dit. Même s’il est plus facile de s’orienter vers Windows, les plus bidouilleurs d’entre vous peuvent opter pour des systèmes d’exploitation gratuits comme Ubuntu, dont l’interface graphique est conviviale, et le support assuré par sa communauté d’utilisateurs, toujours prête à aider. En revanche, attention, avant d’installer une version d’Ubuntu, vérifiez bien que les principaux composants de votre machine sont effectivement gérés par ce système d’exploitation, surtout en ce qui concerne les matériels récents.

A la portée des débutants

Quant au montage, étape qui effraye souvent le néophyte, les fabricants ont fait énormément d’efforts pour le simplifier : les notices sont claires et illustrées, les connecteurs se parent de repères de couleur, et les détrompeurs empêchent de placer les composants dans le mauvais sens… Même le bricoleur débutant sera capable d’assembler rapidement son PC. Et avoir ainsi la satisfaction de posséder une machine qui répond à ses besoins et dont il connaît les composants, pour un coût au plus juste.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cyril Valent