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Faut-il craquer pour une tablette ?

Elles s’affichent sur les panneaux publicitaires, on nous les présente comme l’avenir de l’informatique. Les tablettes font de plus en plus envie. Mais faut-il pour autant céder à la tentation ?

Il y a six mois, dans notre numéro 659 de décembre 2010, nous nous étions déjà posé la question. Nos conclusions pointaient alors des tarifs élevés, des usages pas encore bien définis… A l’époque, les concurrentes de l’iPad étaient rares et pas très abouties. Depuis, tout est allé très vite ! Une déferlante de tablettes a envahi le marché et de nouveaux acteurs sont entrés en lice. La puissance des machines a fait un bond, avec les puces double cœur, et le rapport qualité/prix est devenu un peu plus raisonnable. Tous les indicateurs semblent réunis pour que les ventes de tablettes explosent. Alors, faut-il craquer maintenant ou attendre encore quelques mois ? Voici tout ce qu’il faut savoir avant de se décider…Le terme tablette englobe aujourd’hui quantité de terminaux aux tailles, configurations et tarifs variables. Leur point commun : ces appareils sont mobiles, autonomes, connectés et pilotables du bout du doigt. Une description qui colle aussi à nos smartphones. Et, de fait, les tablettes et smartphones ont des similitudes, aussi bien en ce qui concerne le matériel (processeur, mémoire) que le logiciel (système d’exploitation, applications).

La téléphonie en moins

La différence entre les deux appareils n’est finalement qu’une histoire de format : les tablettes sont des smartphones XL souvent amputés de leur fonction de téléphonie. A ce titre, et en l’absence d’un système de gestion des profils utilisateurs, la tablette est d’ailleurs un objet aussi personnel qu’un téléphone. Elle est reliée à nos comptes Gmail ou iTunes, à nos réseaux sociaux, et on rechignera à la prêter. La “ révolution ” initiée par l’iPad concerne essentiellement les applications et les usages, plus que le matériel. En effet, l’idée de la tablette était dans l’air depuis longtemps (lire ci-dessous), mais les propositions antérieures étaient limitées par les technologies de l’époque et par des usages trop restrictifs. Le génie d’Apple, c’est d’avoir utilisé son savoir-faire en matière d’intégration pour transposer le système de l’iPhone sur grand écran. La même simplicité avec un gain de confort évident pour des applications comme le surf sur Internet, la lecture ou encore le visionnage de photos et de vidéos.Mais la tablette, c’est aussi de nouveaux usages que ne permettaient pas nos bons vieux PC, et qui sont désormais autorisés par l’interface tactile avec toute la panoplie de capteurs héritée des smartphones : GPS, gyroscope, accéléromètre, etc. La première fois qu’on joue avec une tablette, on trouve ça génial. C’est joli, simple et agréable à manipuler, l’interface gestuelle prenant tout son sens sur grand écran.

Un appareil pour les loisirs

Passé l’euphorie de la découverte vient la question de l’utilité. Peut-elle remplacer un PC, un smartphone ou les deux ? En l’état actuel des choses, ni l’un ni l’autre. Il s’agit d’un appareil de confort et de loisirs, nullement indispensable. Plus léger, plus autonome qu’un notebook, il le remplacera, par exemple, pour regarder des vidéos vautré sur son lit ou pour jouer dans les transports. On dégainera plus facilement sa tablette qu’un PC pour vérifier ses mails, son compte Facebook ou encore montrer à ses amis la dernière vidéo à la mode. Mais, pour l’instant, un ordinateur, portable ou pas, reste toujours indispensable dès qu’il s’agit de produire des contenus et plus seulement de les consulter.

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Sébastien Casters et Benjamin Gourdet