Passer au contenu

Facturation et intégration, derniers défis des SSII télécoms

Si Cap Gemini Ernst & Young et Transiciel sont généralement considérés comme des spécialistes de la gestion des grandes entreprises, leur division d’intégration télécoms est néanmoins stratégique pour les nouvelles offres des opérateurs mobiles français.

Avec plus de sept mille ingénieurs et techniciens, la division TMN (Telecom Media Network) de Cap Gemini Ernst & Young s’affirme comme l’un des plus grands intégrateurs mondiaux. En effet, cette branche du leader des SSII réalise près de 20 % du chiffre d’affaires du groupe, qui s’élevait en 2001 à 8,42 milliards d’euros pour cinquante-sept mille personnes.Lors du dernier salon Billing, la firme avait décroché la palme de l’intégrateur le plus utile. Début mars, Philippe Donche-Gay, le nouveau p.-d.g. de la branche TMN, précisait ses objectifs au salon 3GSM : “Avec deux mille personnes spécialistes de la facturation, nous restons des spécialistes des télécoms. Mais, aujourd’hui, nous sommes au croisement de la téléphonie mobile et d’Internet. Cette convergence nécessite une intégration, qui reste le principal challenge des opérateurs. Nous travaillons avec les opérateurs français de mobiles, mais il faut bien constater que le marché n’est pas tendre pour les nouveaux entrants dans la boucle locale. Les concurrents de France Télécom ont du mal à trouver un équilibre financier.”

Chaque mois, des dizaines de millions de factures

Pour sa part, Transiciel est une SSII qui s’adresse principalement aux grandes entreprises et qui leur offre trois types de services : le conseil en haute technologie, l’intégration de systèmes de gestion, et, enfin, l’infogérance et l’administration de systèmes et réseaux. Cette dernière activité s’est surtout fait connaître avec les partenariats que Transiciel a conclus avec Bouygues Telecom.René Russo, l’ancien vice-président des télécoms chez Bouygues, avait coutume de dire : “Les transmissions ne sont pas la principale difficulté de notre secteur. C’est plutôt la gestion, chaque mois, des dizaines de millions de factures issues de systèmes de billing ultrasophistiqués. Cela nécessite des ingénieurs et des techniciens aux compétences pointues, donc rares.”Pour Christian Mons, vice-président de Transiciel, ce sont l’infogérance et l’administration de réseaux qui devraient le plus progresser. Ce secteur représentait, en 2000, un tiers de l’activité de Transiciel, dont le chiffre d’affaires 2001 (505 millions d’euros) a connu une progression de 34 % grâce à une politique interne et externe. “Il est plus difficile pour une société non issue de l’informatique de gérer la carrière d’ingénieurs spécialisés, prévient Christian Mons. C’est pourquoi, après quelques années, leur tentation de changer d’entreprise est très classique. Transiciel offre une réelle évolution à ses collaborateurs avec un plan de carrière et de formation précis. Ainsi, les clients ont l’assurance de bénéficier d’un suivi, accompagné d’éventuels remplacements en douceur. C’est une sécurité et des soucis en moins pour nos clients.” Et de conclure : “La période actuelle est originale puisque, pour la première fois depuis trente ans ?” c’est-à-dire depuis que l’informatique est devenue une industrie ?”, des ingénieurs informatiques vont partir à la retraite. Ce phénomène va accentuer la pénurie et poser aux entreprises des problèmes de ressources humaines et donc accroître leur tendance à l’externalisation”

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Thierry Outrebon