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Facebook responsable d’un divorce sur trois

D’après une étude menée par divorce-onine.co.uk, le réseau social est évoqué dans 33 % des procédures de séparation. En France, Facebook ne sert pas de preuve d’adultère en justice.

En créant celui qui n’était qu’à ses débuts un annuaire d’étudiants, Mark Zuckerberg pouvait-il imaginer donner naissance à un briseur de couples ? Ainsi, Facebook serait-il responsable de 33 % des demandes de séparations en 2011, indique le site britannique spécialisé divorce-online.co.uk. Le chiffre est en pleine explosion puisque le réseau social n’était évoqué que dans 20 % des procédures d’après cette même étude menée deux ans auparavant.

Facebook est aussi bien utilisé au cours de la procédure pour prouver l’infidélité du conjoint que par des époux blessés pour tailler une réputation en ligne à leur ancien partenaire. « Les gens feraient bien de se méfier des messages qu’ils écrivent d’autant plus que la justice prend ces publications en compte dans les cas de conflits financiers ou en rapport avec la garde des enfants », explique dans un communiqué Mark Keenan, le porte-parole de divorce-online.co.uk.

Les divorces pour faute : un fait rare

En France, les photos ou déclarations enflammées laissées imprudemment sur Facebook ou les messageries électroniques servent rarement de preuves devant le juge. « Dans les faits, ces éléments ne sont pas utilisés dans la procédure de divorce. Nous devons d’ailleurs l’expliquer à nos clients, raconte Maître Joackim Fain, avocat spécialisé dans ce type d’affaire. Depuis la réforme de 2004, il n’y a quasiment plus de divorce pour faute excepté dans les cas de violences conjugales. » Pas besoin de fournir de preuve d’adultère pour exiger une séparation. Une grande majorité des divorces « se font à l’amiable ». Si l’un des conjoints s’oppose à la séparation, il suffit à l’autre d’attendre deux ans pour que soit reconnu « l’altération définitive du lien conjugal » sans autre preuve.

« En pratique, dans la demande initiale de divorce, les raisons de la séparation n’ont même plus à être indiquées. Si l’un des conjoints veut divorcer, on se doute bien qu’il y a un problème », poursuit Joackim Fain.

Néanmoins, Facebook met bien souvent la puce à l’oreille de l’un des époux quant à l’infidélité de son (a) compagnon (e). « C’est un fait. De plus en plus souvent, nos clients demandent le divorce cas ils sont tombés sur des textes ou photos compromettants laissés imprudemment sur Facebook ou les messageries électroniques », convient l’avocat. Et quand on sait que le réseau social garde en mémoire sur ses serveurs toutes les images ou messages privés, ceux qui ont choisi de papillonner feraient bien d’avoir l’intelligence d’éviter de le faire sur ce genre de média.

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Hélène Puel