Passer au contenu

Facebook plancherait sur un smartphone avec des anciens d’Apple

Le New York Times a révélé que des anciens d’Apple ayant travaillé sur l’iPhone et l’iPad développeraient un smartphone pour Facebook.

Facebook Phone, troisième épisode ! Voilà en substance ce que l’on pourrait dire de la révélation faite ce dimanche 27 mai par le New York Times. Selon le journal américain, le réseau social aurait embauché « plus d’une demi-douzaine d’anciens ingénieurs logiciel et matériel d’Apple ayant travaillé sur l’iPhone ainsi qu’une personne ayant travaillé sur l’iPad ». Cette équipe serait sur le dossier d’un smartphone Facebook qui pourrait être présenté en 2013.

En revanche, l’article ne dit pas si ces personnes ont été débauchées ou si elles avaient déjà quitté Apple lorsqu’elles ont rejoint Facebook. Il ne dit pas non plus à quel moment Facebook les a approchées. La rencontre a-t-elle eu lieu du vivant de Jobs ou après son décès ? Enfin question sensible, Jon Rubinstein fait-il parti de l’équipe Facebook. Ancien patron de la division iPod d’Apple, il avait quitté Apple pour rejoindre Palm en 2007 et développer WebOS.

C’est donc la troisième fois que la rumeur d’un téléphone Facebook refait surface : en 2010, TechCrunch rapportait que Facebook avait dans ses cartons un téléphone en préparation et, l’année dernière, c’est le blog AllThingsD qui dévoilait que HTC et le réseau social travaillait sur un projet nommé Buffy, un téléphone censé tourner sur une version modifiée d’Android. HTC avait également sorti en 2011 le Chacha, qualifié de Facebook Phone parce qu’il disposait d’un bouton physique pour publier directement sur son mur Facebook.

Concilier la culture du hardware et celle du software

Pour cette troisième tentative, le réseau social semble avoir intégré que la conception et la fabrication d’un smartphone ne s’obtiennent pas en claquant des doigts. La compagnie aurait donc, d’une part, agrandi l’équipe du projet Buffy et, par ailleurs, d’autres équipes constituées d’ingénieurs travaillant déjà dans ce domaine avant d’intégrer Facebook, se seraient formées plus récemment.

Un des anciens d’Apple – qui souhaite garder l’anonymat, comme ses collègues – aurait rencontré Mark Zuckerberg en personne. Ce dernier semblait très intéressé par le sujet et aurait même posé des questions ayant trait aux composants des téléphones. Mais le mélange des « cultures » entre ingénieurs hardware et software n’est pas chose facile. Et, à ce petit jeu, pour le moment, seul Apple semble avoir trouvé la formule gagnante.

Facebook recherche une diversification des revenus

Comme nous l’avons déjà évoqué – et comme s’accordent à le dire tous les investisseurs et spécialistes du Web, la mobilité semble être la clé de voûte indispensable à l’avenir de Facebook. Après avoir fait main basse sur une flopée d’applications mobiles (Instagram, Lightbox, Glancee et Karma) ainsi que sur leurs développeurs, et alors même qu’on laisse entendre que Facebook pourrait créer son propre navigateur en rachetant Opera Software, la firme de Mark Zuckerberg n’a donc d’autres choix que de lorgner également du côté des fabricants de téléphones.

Citant un autre employé de Facebook, le New York Times révèle : « Mark est inquiet du fait que, s’il ne crée pas un téléphone prochainement, Facebook se résume à une application sur les plateformes mobiles ». Une inquiétude certainement motivée par la position qu’occupent ses concurrents directs. D’une part, Google a un bon coup d’avance en la matière avec son Nexus et le récent rachat de Motorola et de ses brevets qui pourrait – pourquoi pas –  aboutir à quelque chose de révolutionnaire. Par ailleurs, Twitter, contrairement à Facebook, entretient de bonnes relations avec Apple : pour rappel, l’application est intégrée en standard dans iOS 5.

Facebook, avec sa récente entrée en Bourse et la levée de 16 milliards de dollars, a désormais des moyens considérables pour financer de grosses équipes de développeurs. Mais aussi pour prospecter du côté des fabricants de mobiles, que ce soit pour un partenariat (comme Samsung et Google pour le Nexus), ou pour un rachat. Après tout, RIM n’est estimé « qu’à » 5,7 milliards de dollars. Reste à savoir si un Facebook Phone se confirmera… plusieurs projets au sein de Facebook semblant être menés de front. Comme pour ce qui relève des récents rachats d’applications mobiles, la stratégie du réseau social reste pour le moment floue.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Benjamin Gourdet