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Facebook demande à l’UE de se prononcer sur le rachat de WhatsApp

La démarche de Facebook est pragmatique. L’entreprise souhaite que le rachat de WhatsApp soit examiné une seule fois pour toute l’Europe. Elle espère ainsi éviter de subir des enquêtes antitrust dans chaque pays.

Aux Etats-Unis, le rachat de WhatsApp par Facebook est presque de l’histoire ancienne. Il n’en va pas de même sur le Vieux Continent car l’entreprise de Mark Zuckerberg a sollicité la Commission européenne pour un examen direct de son rachat du service de messagerie, et éviter de subir des enquêtes antitrust dans chaque pays européen, a indiqué le 28 mai 2014 à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Wall Street Journal.

Selon le quotidien, Bruxelles pourrait également avoir une « approche plus neutre » du dossier. « Facebook préfère sans doute cette option à celle de devoir répondre à des questions dans chacun des pays européens », précise Thomas Graf, juriste spécialisé dans les questions de concurrence et y faire face au lobbying de groupes de défense d’intérêts comme ceux des groupes de télécommunications.

Le rachat de l’appli de messagerie par Facebook, en février dernier, avait suscité quelques remous dans le monde des télécoms européens. Des entreprises avaient ainsi averti que cette acquisition donnerait à Facebook une position dominante sur le marché européen des SMS, MMS et messages instantanés.

Une pression grandissante

Dans le cadre d’une opération de concentration qui est susceptible d’être examinée dans au moins trois Etats membres en vertu du droit de la concurrence, le règlement en la matière de la Commission européenne permet à toute entreprise de lui notifier son opération directement. Dans sa requête, Facebook évoquerait des enquêtes possibles à Chypre, en Espagne et au Royaume-Uni.

Selon le protocole, la Commission doit cependant informer de cette démarche l’ensemble des autorités européennes de la concurrence. Si aucune ne s’oppose dans un délai de 15 jours à ce que le dossier soit examiné par ses services, il prend alors une dimension communautaire et aucun Etat n’appliquera son droit national de la concurrence à cette concentration.

Facebook espère sans doute éviter de se retrouver confronté à la pression qui grandit en Europe, mais plus précisément en France et en Allemagne, contre certaines sociétés américaines.

A lire aussi :
Facebook et WhatsApp mis en garde sur les données personnelles, paru le 11/4/2014

Source : Wall Street Journal

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Cécile Bolesse, avec AFP