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Face au numérique, le CNC prône une «vraie réforme» du cinéma français

Pour Frédérique Bredin, présidente du CNC, le modèle français de financement du cinéma doit être adapté « à la nouvelle donne numérique » qui induit des changements « inéluctables ».

Le cinéma et l’audiovisuel doivent « se donner les moyens de construire collectivement de nouveaux modèles » de production et de diffusion, selon la présidente du CNC, Frédérique Bredin, qui souhaite une « vraie réforme » et non un « simple ajustement ». La présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) s’exprime mercredi dans une tribune dans Libération, publiée le jour même des 2e Assises du cinéma au cours desquelles seront présentées aux professionnels les 50 propositions du rapport Bonnell pour adapter le modèle français de financement du cinéma à l’heure du numérique.

Pour Mme Bredin, « cette réforme ne vise pas moins que de revenir aux valeurs qui ont donné naissance au modèle français de soutien au cinéma ». En 2012, le cinéma, la production audiovisuelle, la vidéo et le jeu vidéo représentaient 340.000 emplois et 16,2 milliards de valeur ajoutée globale dans l’économie française, rappelle-t-elle. Frédérique Bredin estime que le travail des professionnels, qui se poursuivra en 2014, comportera trois volets: « adapter le financement des films à la nouvelle donne numérique », « renforcer la transparence du secteur » et « retrouver les conditions d’une réelle diversité des œuvres à l’heure du numérique ».

Le rapport Bonnel préconise le maintien d’un système qui a « des vertus » mais milite surtout pour une plus grande transparence du secteur qui permettra entre autre de maitriser les coûts des films et attirer des capitaux extérieurs au cinéma ou encore de rééquilibrer le partage des risques. Mme Bredin voit dans ce rapport « l’opportunité de concevoir collectivement les évolutions à apporter dans notre modèle » devant des changements « inéluctables ». Les Assises du cinéma, dont la première réunion a eu lieu il y a an sous l’impulsion de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, font suite à la polémique lancée un peu plus tôt par le distributeur Vincent Maraval qui fustigeait l’inflation des budgets des films allant de pair avec celle des cachets des stars pour des résultats pas toujours probants ou encore un système d’aides qui ne profiterait qu’à une minorité.

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Source :

La tribune de Frédérique Bredin sur liberation.fr
Le rapport Bonnell

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01net, avec AFP