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Face-à-face de reflex : Canon EOS 1100D contre Nikon D3100

Bien que proposés à des prix très sages, ces deux reflex ne sont pas des appareils photo au rabais. Revue de détail.

Canon et Nikon viennent de dévoiler à quelques mois d’intervalle leurs nouveaux reflex d’entrée de gamme. Succédant aux Canon EOS 1000D et Nikon D3000, ces boîtiers proposent peu d’innovations, à l’exception, bien entendu, du mode vidéo HD désormais incontournable. Le Canon filme en 1 280 x 720 points, le Nikon en 1 920 x 1 080 points.

Bien que proposés à un prix très sage, il ne s’agit pas d’appareils au rabais. Et bien sûr, ils sont compatibles avec tous les objectifs de leurs marques respectives et avec ceux des fabricants indépendants (Sigma, Tamron…). Il ne faut pas oublier que contrairement aux bridges ou aux compacts, les reflex sont un support à objectifs : c’est de ces derniers que dépend, pour une part essentielle, la qualité des images.

Prise en main : match nul

Les deux reflex sont assez semblables. Leur coque est en plastique, leurs dimensions quasiment identiques, de même que leur poids nu : 494 g pour le Canon, 515 g pour le Nikon. La prise en main est confortable et l’accès aux boutons relativement aisé, malgré la compacité des boîtiers. Le Canon adopte un écran de 6,8 cm de diagonale contre 7,6 cm pour le Nikon. Mais comme la définition est identique, 230 000 points seulement, le confort visuel se révèle comparable sur les deux boîtiers.

Ergonomie : match nul

Canon prend l’avantage pour la clarté des menus. Les fonctions sont classées par onglets et immédiatement visibles, alors qu’il faut faire défiler l’ascenseur sur le Nikon pour en découvrir certaines. Soucieux de rassurer les novices à qui s’adressent en premier lieu ces boîtiers, les constructeurs ont judicieusement intégré des explications pour les fonctions les moins évidentes, tels que les modes autofocus ou la mesure de la lumière. Cette fois, c’est Nikon qui s’en sort le mieux, en illustrant chaque fonction par une photo exemple.

Gros bémol, les viseurs optiques des deux appareils se révèlent vraiment étroits et peu lumineux. Un bon viseur coûte cher, les économies ont été faites en partie ici. Bien sûr, les deux appareils disposent d’un mode de visée par l’écran LCD, mais celui-ci ne convient que pour la photo posée : l’autofocus est en effet extrêmement lent dans ce mode.

Prise de vue : avantage Nikon

L’EOS 1100D et le Nikon D3100 offrent un mode rafale identique en JPeg, à trois images par seconde, mais en mode Raw, le Nikon prend le large, conservant une vitesse quasiment identique jusqu’au remplissage de la mémoire interne de l’appareil, soit environ douze images. Le Canon en revanche est à la peine. La vitesse chute à moins de deux images par seconde sur quatre images seulement. Difficile d’envisager sereinement la photo d’action dans ces conditions.

Grâce à leur processeur d’image emprunté aux modèles haut de gamme, les autofocus se révèlent efficaces. Celui du 1100D est plus réactif en extérieur, mais moins vif que celui du Nikon par faible luminosité. Les deux reflex se montrent également performants pour gérer le bruit numérique par faible luminosité. Celui-ci est à peine perceptible jusqu’à 800 ISO et discret à 1 600 ISO.

♦ En savoir plus sur le Canon EOS1100D avec le test de 01net.
♦ En savoir plus sur le Nikon D3100 avec le test de 01net.

Canon EOS 1100D Nikon D3100
Capteur Cmos 12,2 Mpix Cmos 14,2 Mpix
Définition maximale 4 272 x 2 848 points 4 608 x 3 072 points
Sensibilité ISO 100-6 400 ISO 100-3 200 ISO

extensible à 12 800 ISO

Taille et définition

de l’écran LCD

6,8 cm – 230 000 points 7,6 cm – 230 000 points
Format de la carte mémoire SD, SDHC, SDXC SD, SDHC, SDXC
Mode vidéo 1 280 x 720 points 1 920 x 1 080 points
Dimensions et poids 12,8 x 9,9 x 7,9 cm – 494 g 12,5 x 9,3 x 7,6 cm – 515 g
Prix du boîtier nu 450 euros 490 euros
Prix avec objectif 18/55 550 euros 550 euros

Article initialement paru dans le numéro 237 (avril 2011) de

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Ph. Fontaine (photos : O. Cadouin)