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Fabrice Crombez (Common France)

‘ Common devient de plus en plus le club des utilisateurs PME-PMI de solutions IBM ‘

Le responsable informatique de la caisse de retraite Cavamac est aussi président de l’association Common. Historiquement lié au monde AS/400, le club veut aujourd’hui élargir ses centres d’intérêt.Décision informatique : Comment définiriez-vous le club Common dont vous êtes le président ?


Fabrice Crombez : Common France est à l’origine un club d’utilisateurs d’AS/400 [rebaptisé iSeries puis eServer i5, Ndlr] conçu comme une fédération de clubs régionaux. Au début des années quatre-vingt-dix, le club
fonctionnait surtout comme une structure d’entraide technique pour cet environnement. Mais, avec la convergence progressive des mondes Unix, Windows, AS/400, Common devient de plus en plus le club des utilisateurs PME-PMI de solutions IBM, quel
que soit le type de serveurs.L’entraide technique constitue-t-elle toujours le moteur de l’association ?


Ces discussions techniques existent toujours, mais Internet a changé la donne. Ce type d’échanges passe désormais plus facilement par le web, la messagerie, les forums. Du coup, le club a évolué. On y réfléchit de façon plus générale sur
les défis informatiques des PME-PMI. Il nous arrive d’aborder des sujets nettement éloignés du cadre technique, mais bien au centre de nos préoccupations, comme la responsabilité juridique des DSI.Comment fonctionne Common France ?


Des réunions sont organisées dans les clubs régionaux sur des thèmes propres à chaque groupe. Ce sont souvent des présentations de produits ou de sociétés de services. Nous faisons venir, par exemple, des fournisseurs concurrents sur une
même technologie, puis nous en discutons. Nous réalisons aussi de la veille. Au niveau national, depuis quelques années, l’activité est faible.


Avec IBM, nous relançons Common France avec l’idée de repartir de l’utilisateur. Quels sont ses besoins, ses objectifs ? Quelle est la stratégie qu’il essaie de mettre en ?”uvre ? L’idée est de faire monter l’association un
cran au-dessus de ce qu’elle est aujourd’hui, de mettre en place un nouveau site, d’en faire un portail de ressources pour les PME-PMI avec les solutions, les actualités, les fournisseurs, et d’essayer de fédérer au niveau, national la communauté
d’utilisateurs.Et quels sont vos rapports avec IBM ?


Nous sommes là aussi pour dialoguer avec IBM, mais pas pour le faire n’importe comment, sur le mode de la récrimination. Le but est de parvenir à faire remonter des demandes constructives. Nous essayons d’être mieux entendus et
d’instaurer un climat de complicité, afin de bénéficier d’annonces plus en amont, d’explications plus détaillées sur les évolutions à attendre et sur les raisons de ces évolutions. Mais tout cela en restant indépendants : nous sommes une
communauté d’utilisateurs, pas une officine marketing.Quel a été l’événement déclencheur de votre propre adhésion au club ?


Je suis avant tout un utilisateur. Il y a quelques années, j’ai eu une mauvaise expérience avec un partenaire IBM, éditeur d’un logiciel censé remplacer Office Vision 400. Il a installé son produit à la Cavamac et n’a pas
réussi à le faire bien fonctionner, malgré de nombreuses interventions. J’étais assez frustré qu’IBM ne puisse pas m’aider, même si j’ai compris par la suite qu’il ne pouvait pas faire grand-chose.


J’ai alors réalisé que si je me rapprochais d’autres utilisateurs, je pourrais éviter ce genre de situation en bénéficiant du retour d’expérience des uns et des autres. Quant à mes revendications, elles auraient également plus de
poids. De fait, quelques semaines après mon adhésion à Common Île-de-France, j’ai fait part de mon expérience à un collègue. Il se trouvait dans la même situation, avec le même fournisseur, et mon expérience lui a fait gagner du temps. C’est un bon
exemple de ce qu’on peut retirer d’une structure comme Common.

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Renaud Bonnet