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Externaliser, faute d’investir

Le profil conjoncturel du début du mois de février est moins favorable que ne le fut celui du mois de janvier : après le ralentissement constaté…

Le profil conjoncturel du début du mois de février est moins favorable que ne le fut celui du mois de janvier : après le ralentissement constaté la semaine passée, l’indice composite se tasse légèrement cette semaine (?” 0,4 %), et met fin au rebond enregistré depuis le début du mois de janvier. La remontée des incertitudes économiques pèse sur l’indice, notamment la baisse de l’indice financier qui marque un recul, cette semaine, de 1,9 %.

Un indicateur déroutant

Dans ce contexte, la révision à la baisse des prévisions de croissance en 2002 pour la France risque de marquer les prochains mois, d’autant plus que les données relatives aux investissements sont peu favorables. D’après les dernières prévisions gouvernementales, l’investissement devrait au mieux stagner en 2002 avant de rebondir en 2003. Or l’investissement est un signe fort des anticipations conjoncturelles des acteurs économiques. Par le passé, sa volatilité a souvent déjoué les prévisions, que celles-ci soient optimistes ou pessimistes : en sera-t-il de même cette année ?Les spécialistes scrutent les taux d’utilisation des équipements, peu élevés, ce qui n’est pas bon pour la croissance, et les stocks, apparemment peu élevés également, ce qui peut au contraire se révéler plutôt favorable. La multiplication des accords d’externalisation, par lesquels des entreprises délèguent ou partagent les investissements nécessaires dans certaines de leurs activités avec d’autres entreprises, peut inciter à penser que la vague, déjà forte aux États-Unis, gagne la France. Cette vague peut se révéler une parade à la difficulté d’investir dans un contexte économique délicat. Elle peut aussi annoncer des restructurations nouvelles fondées sur des relations de partenariats entre firmes, y compris entre concurrents.* Directeur des études stratégiques, accenture France

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Francis Hintermann*