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Exploiter la dimension géographique des marchés

4 start-up qui comptent dans le géomarketing : Geo Concept (Fr), Galigeo (Fr), Geo Xpand (Fr), Asterop (Fr)

“Le géomarketing est l’un des marchés montants de la géomatique”, assure Pascal Gelugne, organisateur du prochain Géo Événement (9 au 11 avril 2002 au Palais des congrès à Paris, rens. www.geo-evenement.com). Ce salon annuel rassemble les acteurs européens (éditeurs de logiciels, fournisseurs de matériels, éditeurs de données) de la géomatique, mariage de l’informatique et de la géographie. Pascal Gelugne essaie d’accroître dans ce salon la place du géomarketing, un ensemble de techniques qui allie des informations à caractère géographique avec des données économiques et socio-économiques. Les solutions de géomarketing servent généralement à analyser les zones de chalandise, à mesurer le potentiel d’un produit et son taux de pénétration géographique, à trouver de nouveaux clients ou à optimiser les services aux consommateurs. Si peu d’acteurs sont entièrement dédiés au géomarketing, cette spécialisation prend une part croissante de l’activité des acteurs de la géomatique.

Manque de visibilité

Le seul marché français des applications géomatiques est évalué à 300 millions d’euros (1,97 milliard de francs), selon l’organisateur du Géo Événement. Au niveau mondial, dans son récent rapport GIS Markets and Opportunities, la société d’études américaine Daratech estime à 1,6 milliard de dollars (1,8 milliard d’euros) le marché des solutions d’information géographique en 2001. Le seul marché français du géomarketing, serait lui estimé entre 7,6 et 76 millions d’euros, selon les acteurs du marché. Un marché hétérogène et difficile à isoler, car il se fond dans les différentes familles de la géomatique.Selon Pascal Gelugne, la géomatique regroupe quatre principaux types d’acteurs. Premièrement, les éditeurs de logiciels (les systèmes d’information géographiques ou SIG), section dominée par les Américains Esri, Intergraph et Mapinfo, mais sur lequel le Français Geo Concept tend à s’imposer. Ces solutions de traitement des informations spatiales s’intègrent de mieux en mieux aux systèmes d’information des entreprises. Pascal Gelugne distingue ensuite les éditeurs de bases de données géographiques (IGN, Insee, Tele Atlas, Navigation Technologies, Inter Atlas, etc.), qui commercialisent des fonds de cartes ou de photos aériennes et satellitaires. Puis, les sociétés qui traitent ces photos, comme Erdas, Digitech ou Geoimage. Elles s’appuient sur des partenariats avec les acteurs de la géomatique. Enfin, des SSII spécialisées comme Cartégie (ex-Cabinet Régis Barbier) qui vendent et traitent des données cartographiques et marketing ; d’autres prestataires se situent plutôt sur le conseil, l’intégration et les études de géomarketing, comme Galigeo et Geo Xpand.

Un potentiel à exploiter

“Il y a deux ans, l’accès à des bases de données géographiques pouvait coûter jusqu’à 300 000 euros. La mutualisation des données les a rendues beaucoup plus accessibles”, explique Françoise de Blomac, éditrice de SIG La Lettre ( www.sig-la-lettre.com), une référence du secteur. Outre le prix, la simplicité d’emploi et l’intégration comptent parmi les principales motivations des utilisateurs potentiels, et commencent à être prises en compte. Pourtant, le géomarketing n’a pas fini de convaincre. Certes, les grands comptes de la distribution, de l’affichage, de la presse et de la banque l’utilisent déjà. Mais le succès du géomarketing passera par une démocratisation et un élargissement à l’ensemble des secteurs de l’industrie.

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BM