Passer au contenu

Exodus, fin d’une référence américaine

Même si des erreurs stratégiques sont imputables à la fermeture de l’hébergeur américain, sa mise en faillite révèle néanmoins un secteur d’activité en difficulté. Un concurrent européen témoigne.

Bien que tous les professionnels du marché ne soient pas surpris par la mise en faillite (chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites) de l’hébergeur américain Exodus, tous ne s’en réjouissent pas. “Ce n’est pas une bonne nouvelle, lance Bruno Paolini, directeur général France d’IX Europe. Exodus était une référence sur le marché américain. La fermeture d’un acteur ayant pignon sur rue assombrit l’image d’un secteur d’activité. D’autant qu’Exodus avait une bonne approche du marché : des offres packagées, des solutions enrichies de services, des prestations d’hébergement, du développement d’infrastructure.”“L’hébergement à la mode Exodus est mort. Il convient d’offrir plus de valeur ajoutée, de sécurité et de supervision “, confiait pourtant le mois dernier Niel Rafferty, CEO d’Easynet.Alors à qui la faute ? Plusieurs facteurs sont en cause. Un contexte économique difficile (Exodus compte une majorité de dotcom parmi ses clients), une stratégie de développement importante avec des embauches massives, un grand nombre d’ouvertures de data centers (40 au total) et l’acquisition à prix fort de Global Center. Enfin, une restructuration trop tardive : quelques licenciements ont été opérés mais trop tard. Résultat : une dette de 4,4 Md$ et une action qui va jusqu’à perdre 99 % de sa valeur pour atteindre 0,17 $.

exodus.com

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Juliette Fauchet