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Exclusif : nous avons essayé le nouveau Google Translate

La nouvelle application de traduction de Google, qui intègre entre autres feu Word Lens, sera disponible sur Android, mais aussi sur iOS. L’outil compte déjà 500 millions d’utilisateurs dans le monde.

Dans un pays étranger, il est souvent difficile de comprendre les panneaux de signalisation ou les menus des restaurants. C’est ce problème que Google espère résoudre avec la dernière mise à jour de son application de traduction Translate, que nous avons pu essayer dans les locaux de la société à San Francisco. Cette mise à jour sera disponible sur Android et iOS dans les prochaines heures.

Le grand retour de la magie Word Lens

Deux « nouveautés » font leur apparition. La première, baptisée Word Lens, introduit la traduction visuelle. Elle n’est finalement que l’intégration dans un produit Google de l’application du même nom que le géant a racheté en mai 2014 et qui permettait exactement la même chose avant de disparaître.
Quoi qu’il en soit pour traduire une pancarte ou un panneau, il suffit de cliquer sur l’icône représentant un appareil photo puis de pointer son terminal vers ce que l’on veut traduire. L’opération s’effectue alors en réalité augmentée, modifiant uniquement le texte sur l’image. « Cela permet de comprendre un menu et de pointer son choix au serveur », explique Otavio Good, développeur au sein du projet.
Pour le moment, seulement sept langues sont disponibles: anglais, français, espagnol, allemand, italien et portugais. Limitation importante: la traduction ne se fait que depuis ou vers l’anglais. Autrement dit, il est impossible de traduire en français un panneau écrit en italien. « Cela ferait beaucoup trop de données à intégrer dans l’application », justifie Otavio Good. Un choix qui permet, selon le développeur, un fonctionnement en mode hors connexion. L’application Word Lens originelle avait partiellement résolu ce problème en proposant des packs de langue payant et téléchargeable. Peut-être Google suivra-t-il la même voie.
Lors de notre test, effectué dans des conditions idéales en terme de luminosité, cette fonctionnalité n’a pas été prise en défaut. La traduction est quasiment instantanée. Et, bien qu’imparfaite, permet de comprendre le sens. « C’est davantage du mot par mot », reconnaît Otavio Good. N’imaginez donc pas traduire un livre ou un journal. Autre limitation : Word Lens ne déchiffre pas l’écriture manuscrite.

Pas encore un concurrent pour Skype Translator

La deuxième nouveauté est en fait une amélioration de ce que Google appelle le mode Conversation. Celui-ci n’était jusqu’à présent disponible que sur la version Android. Il l’est désormais aussi sur iOS. Le mode est activé en cliquant sur l’icône représentant un micro. Il permet de traduire, en quasi temps réel, une conversation tenue dans deux langues différentes. Désormais, l’application est capable de détecter quelle langue est parlée – il fallait auparavant cliquer à chaque fois pour modifier le sens de traduction.

« Cela permet de tenir une conversation de manière plus naturelle, assure Julie Cattiau, responsable produit chez Google. Un seul clic suffit désormais ». Lors de nos essais, les résultats ont été plutôt concluants, même si des imperfections demeurent. La traduction est écrite. Mais aussi vocale pour une partie des langues disponibles, dont le français. De quoi intégrer cette technologique dans Hangouts, à l’image de la technologie récemment dévoilée par Skype ? Interrogée, une porte-parole du moteur de recherche n’a pas fermé la porte, assurant cependant que cela n’est pas encore dans les tuyaux.

Google assure que Translate compte désormais 500 millions d’utilisateurs actifs dans le monde, dont 95% en dehors des Etats-Unis. Chaque jour, quasiment un milliard de traductions sont effectuées, dans 90 langues différentes.

A lire aussi :
Skype Translator, Microsoft se lance à l’assaut de la tour de Babel – 15/12/2014

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Par : Opera

Jérôme Marin, correspondant à San Francisco