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EVE séduit les capital-risqueurs

EVE vient de décrocher 3 millions d’euros. Son domaine d’activité, l’EDA (Electronic Design Automation), a de quoi plaire. Il permet des retours sur investissement rapides, sans jouer en Bourse.

L’événement devient suffisamment rare pour être souligné. Une jeune société franco-américaine vient de réussir le tour de force de lever 3 millions d’euros pour son premier tour de table. EVE (acronyme pour Emulation and
Verification Engineering) a séduit 3i, Siparex et le Crédit Lyonnais Private Equity, pour 1 million d’euros chacun.EVE se positionne sur un créneau porteur : celui de l’EDA (Electronic Design Automation). Ce terme quelque peu abscons désigne une vérification fonctionnelle automatique par rapport à un design donné. En clair, lorsque l’on modifie
le design d’une puce, celle-ci fonctionne-t-elle toujours ?.Largement utilisé dans le domaine des semi-conducteurs, l’EDA a ainsi représenté un marché de 967 millions de dollars au troisième trimestre 2002, selon l’EDA Consortium. Indisponibles pour le moment, les chiffres du dernier
trimestre 2002 s’annoncent déjà du même ordre. On comprend dés lors l’intérêt des investisseurs pour le secteur. D’autant que l’EDA possède d’autres atouts.

Un modèle économique confortable

Le secteur compte des poids lourds, dont Cadence, Mentor Graphic ou Synopsis. Ils achètent de jeunes sociétés qui ont développé des technologies pouvant les intéresser. Cela nous assure, en tant qu’investisseur,
un modèle économique confortable ‘,
explique Pierre Martini, responsable des investissements électroniques chez 3i.Ainsi, alors que les sorties en Bourse sont toujours exclues, les capital-risqueurs peuvent espérer récupérer plusieurs fois leur mise grâce aux cessions industrielles. Et ce sans garder les sociétés dans leur portefeuille pendant les 6
à 8 ans observés habituellement.’ L’EDA est un secteur où il y a énormément de petites acquisitions, entre 20 et 30 millions de dollars. Une jeune société peut donc être rachetée en ayant développé un seul produit et en comptant quelques
clients ‘,
poursuit Pierre Martini. L’EDA permet ainsi aux capital-risqueurs de récolter les fruits de leur investissement à court terme.Si l’on ne peut affirmer qu’EVE sera vendue à court terme, les investisseurs se disent prêts à saisir toutes les opportunités. Une opportunité qui pourrait voir le jour rapidement, lorsque lon sait que Cadence est déjà partenaire de la
jeune pousse franco-américaine.

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Hélène Puel