Le satellite ne s’est toujours pas imposé en tant que canal Internet haut débit. Surtout destiné à un usage unidirectionnel (du satellite vers l’utilisateur), il nécessite une liaison terrestre entre le siège de l’entreprise et le concentrateur de l’opérateur, pour assurer la voie montante. Les liaisons bidirectionnelles exigent, quant à elles, des équipements très coûteux. Mais le standard DVB-RCS (DVB-Return Channel over Satellite), ratifié par l’ETSI en 2001, les rend enfin abordables, en permettant à des terminaux légers et peu onéreux d’émettre vers le satellite. Eutelsat s’est appuyé sur cette norme pour développer ses premiers services d’accès Internet et d’interconnexion bidirectionnels. “Les transmissions sont asymétriques, à l’image de l’ADSL, que le satellite peut maintenant réellement concurrencer”, précise Jean-François Frémeaux, directeur marché et produits multimédias d’Eutelsat. L’opérateur lancera de plus cette année des satellites optimisés pour cet usage.
À partir de 64 kbit/s montants
Les débits montants s’échelonnent de 64 à 256 kbit/s, voire 512 kbit/s. Le débit descendant peut être, lui, beaucoup plus important et ” arroser ” en une seule fois plusieurs destinations. Les coûts d’installation et du matériel (parabole de 96 cm, terminal compatible DVB-RCS, câblage) n’excèdent pas 2 200 euros ht. S’y ajoute un forfait mensuel de 240 euros ht dans le cas d’une connexion 64 – 512 kbit/s ou de 540 euros ht pour 256 kbit/s – 1 Mbit/s. Le service IP Connect est, quant à lui, indiqué pour interconnecter des LAN, des extranets, des RPV… Eutelsat en profite pour commercialiser deux autres services unidirectionnels, l’un destiné aux gros transferts de fichiers (une liaison terrestre est nécessaire pour les envoyer d’abord par FTP au hub d’Eutelsat), l’autre au streaming : compter 12 000 euros ht de droit d’accès, et 360 euros ht par Go.
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