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Euronext opte pour la plate-forme client-serveur du Liffe

Les deux places boursières opèrent un rapprochement aussi bien technologique que stratégique.

En contrepartie de sa prise de participation dans le Liffe (London International Financial Futures and Options Exchange), Euronext délaisse en partie sa plate-forme NSC (Nouveau système de cotation). Celle-ci, basée sur les serveurs à tolérance de pannes Himalaya de Tandem, était justifiée par la vocation d’Euronext, qui regroupe les Bourses française, belge et hollandaise. Dans un premier temps, la gestion des produits dérivés (investissements à cours garanti dans le temps) migrera vers la plate-forme Connect du Britannique, qui a été inaugurée voilà deux ans.Bâtie sur une architecture client-serveur, cette plate-forme est réputée pour la richesse fonctionnelle de ses applications, élaborées par une quinzaine d’éditeurs partenaires. Cela n’empêche pas que les clients du Liffe préfèrent en majorité recourir à leurs propres développements. “Ils s’appuient temporairement sur les logiciels de nos partenaires, jusqu’à ce qu’ils aient réalisé leurs propres développements, qui s’avèrent complexes en raison de l’intégration nécessaire à leurs systèmes”, explique Simon Chapman, directeur du développement au Liffe.

Trois millions d’ordres par jour gérés en temps réel

Le système hôte du Liffe repose sur deux serveurs Sun Starfire E 10 000. Le logiciel serveur, fruit du travail de quatre-vingt-dix développeurs, a été conçu entièrement en C++ avec l’outil Forte de Sun. L’application principale gère en temps réel le contexte et les paramètres de plus de trois millions d’ordres quotidiens, qui doivent être rapprochés.N’exploitant pas sa propre chambre de compensation, le Liffe délègue l’enregistrement des ordres à la société TRS (Trade Registration System). Un middleware maison asynchrone régit ces échanges. Les opérations sur les produits dérivés d’Euronext emprunteront désormais ce canal. Une victoire technologique, mais aussi stratégique pour le Liffe, qui, déjà partenaire du Nasdaq, dame le pion à son rival de toujours, le London Stock Exchange (LSE).

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Samuel Cadogan