Passer au contenu

Ethernet armé pour se frayer un chemin dans les réseaux métropolitains

La technologie EPS d’Occam Networks offre aux réseaux Ethernet des capacités de reprise sur panne quasi instantanée. La pertinence d’Ethernet sur les réseaux métropolitains est aussi renforcée par l’existence d’alternatives plus standards.

Ethernet n’aura peut-être bientôt plus rien à envier aux protocoles télécoms. S’il rencontre un succès croissant dans les réseaux métropolitains, c’est qu’il simplifie les choses en permettant d’utiliser les mêmes technologies à l’intérieur des réseaux locaux et entre les sites. Il apporte aussi des débits importants. Le tout pour un coût largement inférieur à celui des technologies télécoms classiques. En contrepartie, étant conçu à l’origine pour le seul réseau local, il n’est pas pourvu de mécanismes de reprise en cas de rupture d’un lien (“protection switching”) dignes d’un environnement télécoms. Sur ce point, la résistance des réseaux classiques d’opérateurs basés sur la technologie Sonet/SDH a le dessus. C’est cela que la technologie EPS (Ethernet Protection Switching) d’Occam Networks vise à changer, en ramenant le délai de réaction en dessous de la barre des 50 millisecondes ?”“équivalent ou inférieur à celui d’un réseau Sonet”, indique Mark Rumer, directeur technique de la société. Alors que, dans un réseau Ethernet standard, l’algorithme Spanning Tree met plusieurs dizaines de secondes à trouver un autre chemin.

Plusieurs standards émergents

EPS utilise la technologie de réseau local virtuel (VLAN) pour gérer des chemins alternatifs prédéterminés. Il fonctionne sur toute topologie de réseau où chaque lien est doublé. On peut envisager davantage de redondance, puisqu’il est possible de déterminer plusieurs chemins de secours.Occam Networks n’est pas le seul à vouloir offrir à Ethernet des capacités de reprise performantes. C’est aussi le but des standards émergents RSTP (Rapid Spanning Tree Protocol) et RPR (Resiliant Packet Ring). Le premier, défini par la norme IEEE 802.1w, amène une nette amélioration par rapport au Spanning Tree classique. Mais, il ne descend pas au niveau des 50 millisecondes. Il se situe plutôt autour de la seconde. “RSTP n’utilise pas de chemin de secours préconfiguré, et il doit examiner la topologie réseau pour en trouver un”, explique Mark Rumer. RPR, en cours de définition au sein du groupe IEEE 802.17, ne sera pas ratifié avant 2003. “Il requiert une interface physique différente d’Ethernet. Cela rendra sa mise en ?”uvre plus coûteuse que celle d’EPS”, ajoute Mark Rumer. Enfin, MPLS (Multi-Protocol Label Switching), conçu pour combiner réseaux de paquets et réseaux en mode connecté, comporte, lui aussi, des mécanismes de reprise sur panne. “Dans la pratique, MPLS fonctionnera au-dessus d’EPS”, estime Mark Rumer.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Annabelle Bouard