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Été pourri sur le front de l’emploi

Depuis la fin juin, les annonces de suppression de postes se succèdent chez les grands de l’informatique.

Les licenciements ne connaissent pas de trêve estivale. Cap Gemini Ernst & Young (CGEY) a ouvert le ban en annonçant, fin juin, 5 500 suppressions d’emploi, dont 2 500 consultants et informaticiens spécialisés, pour l’essentiel, dans les télécoms et les services financiers. CGEY avait déjà supprimé un nombre équivalent de postes en 2001 et 2002. Comme le précédent, ce plan dit de “transformation” ne devrait pas se traduire par des procédures collectives en France. Autre grand du conseil à entrer dans les réductions d’effectif : Accenture. Elles s’élèvent à hauteur de 1 000 emplois, soit 1 % du total.

Concentration des opérateurs télécoms

Le 8 juillet, c’est au tour du nouvel HP de procéder à 15 000 suppressions de postes (10 % de l’effectif total). Cette fois, la France paie un lourd tribut avec 1 400 emplois sur la sellette, soit 23 % des effectifs HP-Compaq. IBM, son concurrent direct, place la barre encore plus haut : 15 600 emplois détruits d’ici à la fin septembre, dont 14 200 dans les services (lire page 6-7, dans ce numéro). Les fabricants ne sont pas en reste. Le sous-traitant électronique Flextronics supprime 5 200 emplois, et Fujitsu 2 100 dans ses quatre usines au Japon. Intel, de son côté, annonçait à la mi-juillet une réduction de 5 % de ses effectifs (4 000 postes). Du côté des opérateurs télécoms, la concentration se poursuit. Après Kaptech, Belgacom France ou Fortel, c’est au tour de 9 Telecom de tomber dans le giron de LDCom. Un mouvement poupées gigognes, qui fait peser de lourdes menaces sur l’emploi.

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Xavier Biseul