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Et pour quelques minutes de plus…

Windows 7 a été conçu pour ne pas épuiser trop vite la batterie des PC portables. mais les concurrents ont eu la même idée.

Cela avait été annoncé très tôt dans son développement : Windows 7 serait l’ami des ordinateurs portables. Conscient que l’heure était à la mobilité et que le plus gros des ventes se faisait désormais sur ce secteur, Microsoft a cherché à optimiser son système d’exploitation pour qu’il se montre moins gourmand sur batterie. Des efforts à plusieurs niveaux : travail sur le recours aux ressources matérielles d’une machine, en mettant automatiquement en veille les composants non utilisés (par exemple les ports USB, les contrôleurs et même les cœurs de processeur) ou en exploitant leurs fonctions d’économie d’énergie (interfaces réseau, Bluetooth, contrôleur audio) ; activation de services à la demande ; augmentation des durées durant lesquelles le processeur n’est pas sollicité (espacement des signaux d’interruption, regroupement des alarmes logicielles)… Cela passe aussi par une meilleure gestion des processeurs capables d’ajuster leur fréquence selon la charge.Dans les faits, à la sortie de Windows 7, nous avions constaté lors de tests informels que ces travaux avaient porté leurs fruits, puisqu’un portable pouvait gagner 15 à 20 % d’autonomie par rapport à Vista.

Au-delà de la batterie…

Mais face à la concurrence, Windows 7 n’obtient pas toujours les meilleurs résultats, certains étant même étonnants. Pour pouvoir comparer les autonomies sous Windows, Mac OS ou Linux, une seule solution : installer ces trois systèmes sur une même machine, autrement dit un Mac Intel. Ce que nous avons fait avec un modèle de dernière génération, à base de processeur Core i5 (voir le détail en page 37). Pour que la comparaison soit valable, nous avons installé des versions 64 bits de Windows 7 et d’Ubuntu 10.04 (Mac OS X 10.6 fonctionnant nativement en 64 bits). Résultat : malgré l’installation des pilotes Boot Camp (nécessaires au bon fonctionnement de Windows sur un Mac), le système de Microsoft s’est à chaque fois retrouvé en dernière position, que ce soit à notre test d’autonomie de lecture de DVD en boucle (Wi-Fi et Bluetooth éteints, luminosité de l’écran et son à 50 %) ou d’affichage de flux vidéo HD en streaming (avec connexion Wi-Fi). Jusqu’à 1 h 15 d’autonomie en moins par rapport à Mac OS X, et 15 à 25 min en moins face à Ubuntu dans les mêmes conditions ! Des problèmes liés aux pilotes Boot Camp 64 bits qui auraient besoin de quelques ajustements ou au Bios EFI des Mac ? Hypothèses… En tout cas, cela montre qu’Apple a lui aussi bien travaillé la gestion de l’énergie sur ses portables.Dans le doute, nous avons donc demandé à notre laboratoire de réaliser une seconde série de mesures, cette fois-ci sur un portable “ standard ”. À savoir un HP DM3-1160ef qui était en cours d’évaluation par le labo (un joli ultraportable à écran de 13,3″ avec un processeur basse consommation Intel Pentium SU4100 à 1,3 GHz, 4 Go de mémoire vive, un disque dur de 320 Go et un circuit graphique intégré Intel GMA X4500 MHD). Dans son habitat naturel, Windows 7 ? là aussi en 64 bits ? donne le meilleur de lui-même : plus de 4 h 20 d’autonomie en lecture vidéo (le labo a réalisé son test habituel de lecture DivX), quasiment une heure de plus qu’avec Ubuntu. Ce qui prouve que l’autonomie d’un système ne dépend pas uniquement de la capacité de la batterie installée ; les multiples ajustements réalisés par les développeurs sont tout aussi importants.

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Christophe Gauthier