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Equant : une fusion qui coûte 3 000 emplois

Sa fusion avec Global One entérinée depuis juillet, Equant taille dans ses effectifs : la filiale de France Télécom supprime 3 000 emplois, notamment en France. La progression de son chiffre d’affaires faiblit au deuxième trimestre.

La fusion entre Equant et Global One nécessite la suppression de 3 000 emplois, soit 22,5 % de ses effectifs mondiaux. Le groupe spécialisé dans les transmissions de données pour les entreprises (dont France Télécom détient désormais 54,3 % du capital) indique dans un communiqué, qu’il attend de ses réductions d’effectifs des économies de 100 millions de dollars sur une base annuelle.Alors que la moitié des suppressions d’emplois devraient être effectives d’ici la fin de l’année, Equant a souligné qu’il s’agissait d’atteindre un niveau d’effectif ” compatible avec sa structure de coûts et avec les revenus escomptés “.La répartition par pays sera connue prochainement. Cependant, la France, où Equant emploie actuellement 2 416 personnes, ne sera pas épargnée.Le groupe de droit néerlandais, qui emploie à ce jour 13 300 personnes, a rappelé qu’il s’était fixé pour objectif de réduire ses coûts d’exploitation de plus de 300 millions de dollars (329,3 millions d’euros), d’ici à juillet 2004.” Le plan que nous avons annoncé aujourd’hui est en ligne à la fois avec l’objectif et la logique même de cette fusion, c’est-à-dire une réduction des coûts liée aux synergies “, a déclaré le président d’Equant, Didier Delépine.Il entraînera dans ses comptes une charge exceptionnelle comprise entre 40 et 50 millions de dollars, liée aux mesures d’accompagnement, dont France Télécom assumera la moitié, a précisé le groupe.

Un chiffre d’affaires loin des attentes

Equant a réalisé un chiffre d’affaires de 890,9 millions de dollars (977,8 millions d’euros) au premier semestre 2001, en progression de 34,9 % par rapport à la même période de l’an passé. Un résultat très éloigné des prévisions pour l’année 2001, puisque le chiffre d’affaires espéré est de 3 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros).Pis, la croissance des recettes de la filiale de France Télécom montre des signes de ralentissement. La progression du chiffre d’affaires, au second trimeste 2001, n’a atteint que 30,3 % (par rapport à la même période de l’an passé), contre une hausse des recettes de 39,8 % au premier trimestre (par rapport aux trois premiers mois de l’année 2000).

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Gérald Bouchez (avec Reuters)