Mais l’IETF a ensuite demandé à l’UIT (Union internationale des télécommunications, Genève) d’assumer certaines fonctions administratives liées à sa mise en ?”uvre, puisque ce protocole a des incidences réglementaires et qu’il concerne deux univers régis fort différemment : les télécommunications publiques internationales, d’une part ; et le monde de l’Internet, d’autre part.Cette reprise en main avance bon train. En liaison avec les spécialistes de l’IETF, l’UIT a déjà élaboré un avant-projet de recommandation définissant de façon détaillée son propre rôle dans l’administration du système Enum. Ce document est actuellement communiqué à tous les membres de l’organisation internationale pour commentaire. Il définit les lignes de démarcation entre les aspects administratifs et les aspects opérationnels du protocole au niveau national comme au niveau international. Il n’aborde donc pas le fonctionnement technique du système de noms de domaine.Pour l’UIT, il s’agit de faire en sorte qu’un seul numéro de téléphone puisse donner accès à une grande diversité de terminaux et de services (téléphonie, télécopie, courrier électronique, radiorecherche, téléphonie mobile, adresse électronique SIP, site web ou tout autre ressource pouvant être décrite dans un système d’adressage Internet) à la maison, au bureau ou en déplacement.Dans le schéma étudié, le numéro +41 22 123 4567 deviendrait ainsi le numéro 7.6.5.4.3.2.1.2.2.1.4. E164.TLD. Il serait donc écrit à l’envers et se terminerait par E164.TLD, suffixe représentant un domaine de premier niveau Internet, qui doit cependant encore être approuvé officiellement par l’organisation.Dans ce suffixe, la partie E164 correspond à la recommandation E.164 de l’UIT, qui définit le plan de numérotage des télécommunications publiques internationales. Les utilisateurs n’auraient ainsi qu’à composer leur numéro de téléphone, l’inversion des chiffres et la conversion étant assurées par logiciel. Exemple : en appelant un numéro de téléphone à fonctionnalité Enum à partir d’un portable multimédia de troisième génération, on pourrait lancer automatiquement un service web à localisation, sans avoir besoin de corriger au clavier l’adresse de type Internet recherchée.Ce premier document sera examiné par le groupe d’experts de la Commission d’études 2 en février prochain. Il devrait être suffisamment stable en mai 2002 pour être éventuellement approuvé en novembre 2002, selon la procédure d’approbation traditionnelle (www.itu.int).
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