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Entreprises, à vos contrats d’assurance !

L’usage de l’informatique par l’ensemble des secteurs économiques depuis l’industrie, les services et le commerce (aujourd’hui électronique) entraîne inévitablement une diffusion du risque informatique. Par ailleurs,…

L’usage de l’informatique par l’ensemble des secteurs économiques depuis l’industrie, les services et le commerce (aujourd’hui électronique) entraîne inévitablement une diffusion du risque informatique. Par ailleurs, la complexité des architectures techniques partagées, le développement des procédures d’interrogation à distance par requête utilisateur et l’extension de l’internet et de l’intranet sont autant de déplacements du risque issu de la salle informatique à tous les départements de l’entreprise. Cette tendance est non seulement accentuée par la difficulté qu’il y a parfois de distinguer entre les contrats informatiques et les polices multirisques ou responsabilité professionnelle, mais aussi par le fait que les assureurs n’isolent pas toujours le risque informatique dans une catégorie distincte. Le Clusif (Club de la sécurité informatique français ?”Clusif.asso.fr), qui publie régulièrement sur son site des évaluations synthétiques des pertes informatiques en France, vient de faire réaliser une enquête nationale auprès de quatre cent trente-trois entreprises des secteurs de l’industrie, des services, des transports et télécoms, du BTP et du commerce sur la sinistralité informatique en France sur l’année 2000, et notamment celle liée aux nouvelles technologies ?” virus, attaques logiques, etc. Cette étude identifie les risques informatiques et les façons dont les entreprises s’en protègent. Outre son aspect pédagogique à travers la présentation d’exemples concrets de sinistres ?” infection logique, intrusion, vol de portables, fraude, pannes et autres pertes de données ?”, elle devrait inciter les entreprises à revoir leur politique d’assurance: erreurs, malveillances ou accidents, ce sont 39,2 sinistres ?” en moyenne ?” par entreprise de plus de cinq cents salariés qui ont été déclarés en 2000.Or, les assurances spécialisées dans la couverture de ces risques, bien que très attractives, rencontrent toujours peu de succès. Et leur souscription reste marginale ?” en partie du fait d’une prise de conscience encore insuffisante des risques à tous les niveaux de responsabilité (DI et DG). On sait par ailleurs que, en matière informatique, l’appréciation des risques par les assureurs présente des difficultés particulières dues à l’évolution très rapide des technologies. Les assureurs ont mis au point des formules pour traiter le plus complètement possible le problème délicat des conséquences d’une atteinte aux informations ?” couverture de l’information elle-même et des pertes résultantes. Gageons que ces formules seront encore affinées grâce à cette étude et aux extrapolations qui en seront tirées.

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Alain Bensoussan