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Entreprise 2.0 : des agitateurs à suivre (5/5)

Dernier volet du feuilleton consacré aux jeunes pousses qui repensent les applications professionnelles en s’inspirant du Web 2.0. Aujourd’hui, Mobilize, Activegrid et 3Tera.

Mobilize : le processus métier se libère de l’entreprise

A l’instar d’Intalio, créée par l’organisateur d’Office 2.0, Mobilize se préoccupe d’automatiser les processus. Mais le produit éponyme ne s’installe pas en entreprise. C’est une
plate-forme hébergée sur Internet destinée à la construction et à l’exécution de processus métier. Ceux-ci sont modélisés et modifiés par le biais d’un éditeur basé sur Ajax, accessible depuis un navigateur. Cet éditeur pioche alors
dans une bibliothèque contenant les différentes possibilités d’accès aux données ainsi que les divers types de workflow, les documents pouvant être générés, l’interface graphique, etc. ‘ Les utilisateurs peuvent contribuer à cette bibliothèque en construisant leurs propres objets métier, à condition que ceux-ci soient simples ‘, précise Mark Henderson, le PDG de Mobilize.
Les processus peuvent, tout aussi bien, être totalement automatisés que nécessiter une intervention humaine. L’avancement d’une tâche ainsi que les personnes dont dépend son déroulement sont suivis, depuis un tableau de bord, également
affichés dans le browser. Bien sûr, ce service ne convient pas aux processus complexes.Dans ce cas, mieux vaut se tourner vers Intalio et ses concurrents, tels Tibco Staffware ou IBM Filenet. Mais le fournisseur de services a, tout de même, prévu quelques fonctions pour les utilisateurs avancés. Mobilize a la possibilité
de s’interfacer en XML avec les applications internes et il est possible de lancer des requêtes COM et SQL depuis Mobilize sur des sources d’entreprise.Pour l’anecdote, Mark Henderson est un exemple d’entrepreneur mondialisé : originaire d’Afrique du Sud, il se partage entre son pays et l’Angleterre, base de ses deux partenaires historiques (Kaluma,
dont il est issu, et State of the Flux, une entreprise de conseil en chaîne logistique). Il devrait prochainement s’installer à San Francisco, où se doit d’être présente toute start up Web 2.0 en quête de
respectabilité.

Activegrid : Le ‘ mash up ‘ devient une affaire d’entreprise

Java, la sécurité des services Web et l’open source. Telles sont les auspices sous lesquelles se place Activegrid. Son équipe dirigeante est issue de Blue Titan, BEA, Sun ou encore de l’initiative
Liberty Alliance. Tous au service de l’agrégation d’applications ?” ou du mash up, pour parler Web 2.0. ?”, Activegrid commercialise précisément une plate-forme de ce type.A la différence du mash up, destiné au grand public, les fonctions d’agrégation dépassent le simple assemblage des services d’eBay ou ceux de Google, Yahoo, Microsoft et Amazon. Grâce à une application
de gestion de la relation client mêlant sur un même écran Web Google News, Salesforce.com et le PGI de SAP ainsi qu’un système de ressources humaines mixant le progiciel de Peoplesoft avec un développement interne sur
mainframes. Des centaines de lignes de code à écrire, diront les DSI ronchons. Des dizaines de fois moins qu’avec un outil de développement Java ou
.Net ‘
répond l’éditeur. Le studio d’assemblage et le serveur (gestion du cache et des identités) reposent sur des composants open source (Lamp et Java). Et la solution fait appel aux bases
de données traditionnelles. En espérant que Activegrid ne finira pas comme BeOS, fondée par Jean-Louis Gassée, membre du conseil d’administration d’Activegrid au nom d’Allegis Capital.

3Tera : la grille se met à la disposition des applications 2.0

Plus mouvantes, plus transactionnelles et encore plus gourmandes en accès entrées/sorties, les applications inspirées du Web 2.0 et des services sur Internet (Saas) demandent davantage que les outils traditionnels. Disposer à tout
moment d’une infrastructure matérielle suffisamment dimensionnée reste un casse-tête pour leurs fournisseurs. Les Californiens de 3Tera ont eu une idée : mettre le grid à la disposition de ces applications et leur
donner ainsi un accès souple et illimité à un ensemble de ressources matérielles.Pour y parvenir, ils ont mis au point Applogic, disponible depuis septembre, qui encapsule l’application et son environnement afin de l’envoyer sur une grille. Qu’il s’agisse de commerce électronique ou de
relation client, Applogic englobe le code, les pages HTML, les templates, les scripts, les bases de données et les autres contenus. Sans oublier le système d’exploitation, le middleware, la gestion de
fichiers, etc. La construction d’une application ressemble à un simple jeu de ‘ glisser-déposer ‘.Pour installer, entre autres, un pare-feu, un répartiteur de tâches, deux serveurs Web, une base de données et un système de stockage en réseau, il suffit de glisser sa représentation graphique sur l’écran et de les relier entre
eux selon ses besoins (voir capture). L’éditeur s’est concentré sur les écosystèmes Windows et Linux. Grid oblige, ce package contient aussi le paramétrage matériel minimum nécessaire à l’exécution de
l’application sur la grille (puissance processeur, mémoire vive, bande passante, etc.).Comme dans toute gestion de grid qui se respecte, ces éléments répartissent l’application sur le matériel le mieux à même d’exécuter l’application à un moment donné. Chaque instance de composant
Applogic prédéfini s’exécute donc dans un environnement totalement virtualisé, dans lequel elle lance ses propres OS et middleware. Applogic peut être téléchargé gratuitement. Utiliser l’environnement revient à
10 cents le Go par heure (1 Go de mémoire utilisé pendant une heure sur une grille Applogic).

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Renaud Edouard-Baraud, avec Xavier Biseul et Emmanuelle Delsol