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En Europe, les robots pourraient devenir des personnes électroniques

Le parlement européen prépare une résolution pour donner un statut particulier à certains types de robots, avec des droits et des devoirs.

Dans la série de science-fiction suédoise « Real Humans », des robots d’apparence humaine sont employés comme travailleurs. Si nous sommes encore loin de voir des androïdes déambuler parmi nous, le concept de « robot travailleur » est une réalité, par exemple dans les usines, voire dans certains hôpitaux.

Selon l’agence Reuters, le parlement européen planche sur une proposition de résolution visant à considérer cette catégorie de robots en tant que « personnes électroniques ». Cette proposition a surtout une incidence sur l’employeur du robot qui devra déclarer les économies réalisées au niveau des cotisations pour la sécurité sociale des travailleurs humains.

L’objectif est d’empêcher le remplacement massif des humains par des robots et de l’intelligence artificielle, mais aussi de contrôler la prolifération de robots intelligents et autonomes qui pourraient représenter une menace. Citons par exemple les modèles français NAO et Pepper. Ainsi, il n’est pas rare de voir des visiteurs de salon se faire accueillir par des robots.

Des droits et des obligations pour les robots sophistiqués

La version préliminaire de la résolution de la commission européenne mentionne qu’au moins les robots autonomes les plus sophistiqués seraient dotés du statut de personne électronique avec des droits et des obligations spécifiques. Elle évoque également la création d’un registre pour les référencer.

La réaction des constructeurs ne s’est pas fait attendre, en particulier en Allemagne où la robotique a le vent en poupe dans les entreprises. L’association VDMA (Verband Deutscher Maschinen und Anlagenbau) qui regroupe 3100 membres dont le géant Siemens a fait savoir que la résolution était trop compliquée et arrivait trop tôt. Pour l’association, la création d’un cadre légal avec des personnes électroniques pourrait arriver dans 50 ans, mais pas dans 10 ans. En outre elle considère qu’il n’y a pas de corrélation prouvée entre l’augmentation de la présence des robots dans les industries allemandes (17% entre 2010 et 2015) et la perte d’emploi (le nombre d’employés a augmenté de 13% pendant la même période).

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François BEDIN