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En Corée du Sud, la justice menace de mettre le PDG d’Uber en prison

En Corée du Sud, Uber n’a pas bonne presse. La mairie de Séoul a saisi la justice. Elle reproche à Travis Kalanick, son PDG-fondateur, d’exercer illégalement le métier de taxi. Il risque deux ans de prison.

Une nouvelle procédure judiciaire a été lancée contre Uber. Cette fois, c’est en Corée du Sud que le service de VTC semble poser problème.

Saisie par le maire de Séoul, la justice coréenne a décidé d’inculper Travis Kalanick, PDG-fondateur du groupe californien ainsi que le responsable d’une entreprise locale de location de voitures. On leur reproche de pratiquer illégalement la profession de taxi. Pour ce délit, le patron du groupe risque deux ans de prison et 20 millions de wons, soit environ 15 000 euros.

Les autorités ne se contentent pas de cela. Elles veulent aussi dissuader tout particulier de se mettre au service du VTCiste. Pour mener sa chasse contre les contrevenants, elle offre une récompense d’un million de wons pour tout renseignement sur leurs activités.

Fondée en Californie en 2009 et présente dans plus de 250 villes et 50 pays, Uber a atteint son but : être connu d’un bout à l’autre de la planète. Mais ça ne se passe pas vraiment comme prévu. Depuis le lancement du service de VTC et surtout celui de covoiturage, le groupe californien est attaqué en justice dans de nombreux pays.

En Espagne, la justice a interdit le service pour concurrence déloyale. New Delhi a interdit à toutes les sociétés de VTC utilisant une application mobile d’opérer dans la capitale indienne, après la mise en cause d’un chauffeur d’Uber pour viol.

La Thaïlande a jugé Uber illégal, et des obstacles réglementaires se sont dressés en Allemagne, aux Pays-Bas, à San Francisco, en Scandinavie et en Belgique.

La France aussi est en délicatesse avec Uber. Le service de covoiturage Pop a été au centre d’un imbroglio. Le tribunal de Commerce l’a autorisé alors que le décret d’application de la loi Thévenoud va le rendre illégal dès le 1er janvier 2015. De son côté, Uber a affirmé qu’il ne comptait pas suspendre son service. Le bras de fer entre le VTCiste et l’État va donc se poursuivre.

Lire aussi :
– Le chinois Baidu investirait jusqu’à 600 millions de dollars dans Uber (12/12/2014)
– Uber valorisé à 40 milliards de dollars (05/12/2014)
Thibaud Simphal (Uber France): «En nous attaquant, on vise l’économie du partage» (19/11/2014)

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Pascal Samama