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En contact direct avec le comité de direction

Placé en haut de l’échelle pour faciliter l’intégration de l’eBusiness, le poste gagne en crédibilité.

Aujourd’hui, pour faciliter l’intégration de l’e-business, de plus en plus de sociétés confient à leurs managers dédiés une place de choix dans l’organigramme. Une petite révolution. “Jusqu’en 1998, la fonction a appartenu à la direction des systèmes d’information. Ces hommes avaient des profils d’informaticiens et d’ingénieur télécoms. Ensuite, ils ont été rattachés à la direction du marketing. Avec la crise de la fin 2000, les entreprises ont pris conscience de leur dimension stratégique. Aujourd’hui, ils dépendent de plus en plus hiérarchiquement de la direction générale”, résume Jean-Christophe Chamayou d’Elitis.

Hommes du “board”

Une telle évolution en dit long sur les ambitions et les priorités de l’entreprise. “Ma présence au comité de direction de Lapeyre, qui rassemble 11 autres directeurs, donne plus de portée à l’e-business”, affirme sans hésiter Thomas Pétuaud Létang.Il avoue d’ailleurs qu’il n’aurait jamais accepté le poste dans un autre cas de figure. “J’ai une visibilité complète de l’entreprise et c’est très important, car l’e-business s’intègre dans beaucoup d’autres projets, explique-t-il. Cela évite aussi les conflits internes. Si j’avais été rattaché à la direction des systèmes d’information, cette dernière aurait été à la fois juge et partie.” Comme l’affirme Richard Farhi, directeur de Finepro, spécialiste du recrutement high-tech, “dans ce cas-là, le point de vue du directeur e-business a de fortes chances d’être trop technique. J’ai vu chez certains clients que cela avait freiné leurs projets.”

Attachés aux systèmes

Ce n’est pas l’avis de Vincent Carré, responsable e-business de PSA Peugeot Citroën. Pour lui, le rattachement à la direction des systèmes d’information reste une avancée : “PSA devra délivrer ses services à travers de multiples canaux de relation avec ses clients, et internet est l’un des vecteurs du système d’information de demain.”D’autres entreprises n’hésitent pas à créer des entités entièrement dédiées à l’e-business. Fnac Direct, par exemple. “Rattachée à la Fnac, la structure a permis de se focaliser sur les spécificités d’internet avec une équipe propre à l’e-business et donc une forte réactivité”, affirme Jean-Christophe Hermann, son PDG.

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Sandrine Chicaud