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En 2002, les DSI iront jusqu’au bout de leurs projets

Les développements informatiques actuels des entreprises sont davantage liés à des projets d’infrastructure ou d’intégration qu’à l’acquisition ou à la mise en place de nouveaux produits.

Moins de budgets, moins de projets. Même si la rime est riche et qu’elle répond à la réalité, il y manque une maxime essentielle : tout ce qui est utile à l’entreprise et à ses clients sera lancé. C’est ce que traduit Comm’Back dans son étude mensuelle, qui recense les projets informatiques de plus de dix mille entreprises françaises. En fait, les DSI visent non plus à acquérir et à mettre en place de nouveaux produits, mais à intégrer l’existant et à configurer les systèmes au mieux des besoins.Il n’y a donc pas de mystère à prédire qu’en 2002 et 2003 seront en progression les actions liées aux portails web, à la sécurité, aux réseaux sans fil, au stockage, à la gestion documentaire et à la mise en place de petits modules complétant les PGI (progiciels de gestion intégrés) déjà installés.“Ce n’est pas une simple question de budget, affirme avec force Jean-Alain Galibert, DSI des Autoroutes du sud de la France (ASF). En effet, tout bon projet qui se justifie trouve le financement qui lui correspond pour peu que l’on sache où on va. “Comme dans le BTP, il dépense beaucoup d’argent en avant- projets et en études préalables. ” Cela nous permet, une fois lancés, d’aller au plus vite et au plus efficace, et donc de dépenser moins en réalisation. “Du côté des utilisateurs, il bénéficie d’une définition du produit demandé. Du côté de l’informatique, il a la définition du projet technique. Ce qui permet aux ASF de piloter, avec le concours des autres sociétés d’autoroutes, la construction d’un nouveau portail web de gestion du trafic automobile. C’est donc l’utilité et la rentabilité pour l’entreprise qui constitueront les principaux critères de choix.Un besoin que Bruno Brocheton, vice-président des systèmes d’information de Disneyland Paris, vit au quotidien depuis de nombreuses années :“Tout ce que nous proposons en termes de technologie, d’applications ou de stratégie doit être justifié par des gains mesurables sur notre activité, notre bilan, pour les utilisateurs, nos clients ou nos agents.”

internet mobilise toutes les énergies

Après avoir mené à bien ?” en treize mois ?” un projet de PGI visant à mieux organiser les infrastructures de gestion, après avoir changé l’application de billetterie pour enrichir l’offre commerciale et réduire l’attente aux attractions, et après avoir bâti un système de gestion de la relation client répondant aux soucis de la direction marketing, Bruno Brocheton passe aujourd’hui à une phase d’intégration. Celle-ci consiste à mettre en ligne et à sécuriser une stratégie internet intégrée, qui ouvre tous ces services aux clients, au personnel et aux décideurs.A lui seul, internet mobilise donc aujourd’hui la plupart des énergies. Mais avec une dimension nouvelle : le souci d’être efficace et de répondre à un besoin tangible. “On ne doit plus investir dans des idées qui se placent dans un futur hypothétique, enseigne Alain Maury, DSI de France Télécom. Les dépenses internet du passé ont été inconsidérées : les optimistes ont acheté de l’air pour bâtir des portails ; ils ont préempté l’avenir sans penser à la rentabilité à court terme. Leur pari a échoué.”Désormais, tout intranet ou tout portail doit être réfléchi en termes d’usage, de progrès et de mise en ?”uvre rapide pour développer l’entreprise. Après la vague des paillettes de la net économie, les DSI ont moins de nouveaux projets à lancer. Les années 2002 et 2003 les voient revenir à une certaine raison. Soucieux de rentabilité, ils ont moins d’idées qu’avant, certes, mais celles qu’ils lancent seront menées jusquau bout.

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Hubert d'Erceville