Mar-Tech Europe prépare des ateliers de formation pour les dirigeants de start up. La manifestation, baptisée Le Forum 2000, aura lieu à Paris le 13 et 14 juin. Environ 250 participants sont attendus.
01net. : Pourquoi organisez-vous Le Forum 2000 ?Emmanuel Libaudière : Nous invitons les dirigeants d’entreprises et de jeunes pousses à retourner à l’école. Il s’agit de deux jours de formation pour que ces entrepreneurs sachent exactement ce qu’ils doivent faire et ne pas faire.
Les start-up fonctionnent rarement selon une logique de société cotée, et c’est bien dommage. Car il faut savoir dés le départ imposer un bon mode de fonctionnement. Nous avons conçu la manifestation avec, dans chaque atelier, un professionnel et un dirigeant de start-up, afin d’avoir un retour concret de ce qui se produit sur le terrain.
Monter son business plan, trouver des investisseurs et construire une relation avec eux, recruter et faire évoluer les premiers collaborateurs au fil de la croissance sont autant de situations à résoudre.Cette session de formation prépare-t-elle les candidats au prochain Capital IT ?Le Forum prépare les dirigeants à se présenter à des investisseurs, mais il aide également ceux qui ont déjà levé des fonds à gérer leur croissance.
D’ailleurs, 80 % des inscrits sont des sociétés déjà constituées et lancées. Nous comptons organiser une troisième manifestation, qui bouclera le cycle d’évolution de la start-up, puisqu’elle s’adressera aux entreprises cotées.Quel conseil donneriez-vous à un dirigeant de start-up qui se lance aujourd’hui ?Au-delà de l’agilité, de la souplesse et de la réactivité, la clé de la réussite, c’est le réseau, le travail en équipe. Un projet lancé par une personne seule est un projet mort-né. Auparavant, il était possible de monter seul une entreprise, d’être son propre patron et de faire grandir sa structure.
Aujourd’hui, ce n’est malheureusement plus le cas, car la vitesse de réactivité est trop importante. Il faut aller chercher des conseils, et être porté par un intermédiaire bien introduit auprès de la communauté financière. Si vous partez la fleur au fusil, votre business modèl ne sera jamais placé en haut de la pile des dossiers d’un capital risqueur.Quel est votre point de vue sur la crise que traverse les valeurs Internet ?La crise actuelle est assez normale. C’est un vrai chamboulement, car toutes les valeurs sont sanctionnées. Ce réajustement va permettre de repartir sur des bases de valorisation plus justes. Dans six mois, on ne dira plus la nouvelle ou l’ancienne économie. On parlera de l’économie. On prendra conscience qu’Internet n’est pas qu’une simple vague. C’est une profonde lame de fond.
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