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EMI retire ses DRM pour Starzik

Ouvert il y a un an, le site de téléchargement de fichiers musicaux multiformat ajoute à son catalogue 200 000 morceaux d’EMI vendus sans protection. En contrepartie, ils sont plus chers.

Starzik.fr s’est lancé en juin 2006 avec deux arguments pour se distinguer. Une partie des titres de son catalogue est vendue en plusieurs formats (MP3, WMA, FLAC, AAC, Ogg
Vorbis) et débarrassée des mesures techniques de contrôle de la copie (DRM). Mais les morceaux concernés provenaient de labels indépendants. Depuis lundi 4 juin, EMI Music est la première major du disque à accepter de mettre son catalogue
à disposition sur Starzik à ces conditions.Le site propose donc 200 000 titres du label sans DRM, dont ceux de Norah Jones, Paul McCartney, Jean-Louis Aubert, Benjamin Biolay, Cali, Bryan Ferry (dont le dernier album), tout Ben Harper ou Depeche Mode. Les fichiers sont
lisibles sur n’importe quel lecteur ou baladeur, iPod inclus, gravables et transférables à l’envi. A partir de juillet, ils seront vendus en deux versions, une multiformat et sans protection et une autre en WMA avec DRM.

Des majors frileuses

Quel intérêt pour l’internaute de choisir le fichier protégé ? Le prix. Les fichiers EMI vendus sans DRM sont plus chers : 1,29 euro contre 1 euro le titre protégé. La pratique (et les prix) est la même chez iTunes,
qui vend aussi
depuis avril des titres EMI en versions protégées et non-protégées (au format AAC dans tous les cas).‘ Ce prix de 1,29 euro se justifie par le fait que la vente sous différents formats est un service supplémentaire, explique Jérôme Giachino, fondateur de Starzik. Chez iTunes, ils le
justifient par le fait que les fichiers sont encodés en 256 kbit/s
[soit une qualité audio supérieure, NDLR]. ‘ Pour l’heure, en tout cas, EMI est la seule major à avoir franchi le pas du retrait des DRM alors que la
plupart des distributeurs ne cessent de militer en sa faveur.Dans une
interview à 01net., le PDG de la Fnac, Denis Olivennes estimait la semaine dernière que les fichiers musicaux se vendaient deux fois plus quand ils étaient non-protégés. Jérôme
Giachino estime, lui, que sur le million de titres proposés jusque-là par Starzik, 40 % étaient des fichiers sans DRM et que leurs acheteurs étaient ceux qui revenaient le plus souvent sur la plate-forme.

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Arnaud Devillard