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EMC refait son retard sur Hitachi Data Systems

Le constructeur se remet dans la course au haut de gamme, enterrant au passage l’architecture Mosaic qui a fait sa fortune.

Elle arrive à point nommé pour faire oublier de mauvais résultats annuels. Elle, c’est l’architecture DMX, qui va doper les performances des nouvelles baies de disques du géant du stockage EMC. Un géant jusque-là enlisé
dans une technologie vieillissante, Mosaic, qui a subi pas moins de sept liftings en douze ans.Exit le bus partagé, qui ne répondait plus aux fortes montées en charge. Place à DMX (Direct Matrix Architecture). En haut de gamme, à configuration maximale, cette structure matricielle porte le débit interne au niveau du cache à
16 Go/s (contre 1,6 Go/s auparavant) et autorise 96 attachements Fibre Channel à 2 Gb/s (contre 32 attachements à 1 Gb/s).Un bond en avant qui, sur le papier, propulse EMC devant Hitachi Data Systems en termes de performances. Même si ce dernier vient de porter à 64 ?” et même à 128 en mode virtualisé ?” le nombre d’attachements
de ses baies 9900V. Parallèlement, comme les baies Clariion de milieu de gamme ?” dont certains modèles empiétaient sur le haut de gamme hormis pour les fonctions de réplication, de copie instantanée, de redondance et le nombre de systèmes
d’exploitation supportés ?”, les baies Symmetrix adoptent des disques Fibre Channel.

Un coût de configuration réduit

EMC a aussi revu la modularité de son offre : il est désormais possible d’ajouter des blocs d’alimentation redondants ou des batteries de secours aussi facilement que l’on augmente la capacité de stockage.
Conséquence immédiate : le coût de la configuration initiale est légèrement réduit. D’autant plus qu’un DMX 800 (nouveau modèle d’entrée de gamme des Symmetrix) pourra être obtenu à partir d’une baie Clariion par
simple changement du rack de contrôleurs.Cette stratégie technologique devrait aider EMC à retrouver une réelle croissance économique en 2003. Ses résultats annuels (5,4 milliards de dollars, en chute de 23 %) sont sauvés par ses deux derniers trimestres, tout juste
conformes à ceux de 2001. Seul point réellement positif : une perte annuelle de 508 millions de dollars en 2001, réduite à 119 millions en 2002.

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Vincent Berdot et Pierre Landry