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EDS France face à la crise financière de sa maison mère

En une semaine, la deuxième société de services informatiques au monde a vu son cours de Bourse divisé par deux et ce, à l’annonce d’un profit warning. La filiale française se sent à l’écart de cette bourrasque, perçue pour le moment comme exclusivement financière.

Le mercredi 18 septembre restera comme un jour noir pour Electronic Data Systems (EDS). L’émission d’un profit warning a aussitôt fait passer le cours de l’action de 36 dollars à moins de 25, en un jour, et à environ 15 dollars actuellement. Une baisse qui a entraîné avec elle d’autres poids lourds des services, comme IBM Global Services.” Alors que le volume des contrats signés ne cesse d’augmenter, nous anticipons que le fléchissement du marché se prolongera encore l’année prochaine. Le ralentissement de l’économie, que de nombreux économistes prévoyaient de courte durée, a eu un impact important sur notre secteur. Et EDS n’est pas épargnée. Nous avons donc révisé nos estimations pour le quatrième trimestre et pour l’année fiscale entière “, expliquait, le 18 septembre, Dick Brown, PDG d’EDS, dans un courrier électronique adressé à l’ensemble des salariés de l’entreprise.EDS, de fait, ne va pas si mal que ça en termes d’activité, son chiffre d’affaires trimestriel étant compris entre 5,3 et 5,4 milliards de dollars environ, contre 5,6 milliards de dollars l’an dernier.

Pas d’impact direct sur l’activité en France

L’ampleur de cette correction boursière a-t-elle eu des conséquences directes sur la filiale française EDS International France SAS ? Francis Joubert, directeur de la communication pour l’Europe du Sud, affirme que non.” La conduite de nos opérations en France n’est en rien affectée par le profit warning qui vient d’être fait. Le titre de l’article de La Tribune nous concernant?” La désaffection de ses gros clients frappe EDS de plein fouet [paru lundi 23 septembre, NDLR] ?”ne traduit absolument pas la réalité des choses. Nous restons en ordre de marche pour atteindre dès 2004, en France, le milliard d’euros [de chiffre d’affaires] “, nous précise-t-il.Serge Gargo, délégué central CGT d’EDS France, estime lui aussi qu’il ne faut pas s’affoler, tout en restant prudent et attentif.“Dans les faits, cette alerte sur bénéfices ne justifie pas un cours de Bourse divisé par deux. Elle n’a pas eu, en tout cas, d’impact concret, pour le moment, sur notre activité et nos contrats.”Aujourd’hui, la seule conséquence de cette chute boursière pour les salariés d’EDS est la fonte accélérée de la valeur de leurs options d’actions (stock-options), distribuées par l’entreprise dans le cadre de trois plans et qui proposaient lachat de titres EDS à 34, 45 et 66 dollars pièce…

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Laurent Campagnolle