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Edmonde Poisnel (Arsoe de Bretagne)

‘ Nous réalisons une veille technologique pour présenter à nos adhérents les outils qui leur serviront demain. ‘

A la tête du service études de l’Arsoe de Bretagne, Edmonde Poisnel accompagne l’évolution d’une structure devenue une véritable SSII au service de la filière élevage de la région Bretagne.Décision informatique : Quel est votre rôle au sein de l’Association régionale de services aux organismes d’élevage (Arsoe) de Bretagne ?


Edmonde Poisnel : Au-delà de sa mission historique qui est de gérer les données de référence des animaux d’élevage de la région Bretagne, l’Arsoe de Bretagne exerce aujourd’hui deux activités majeures qui font qu’elle
s’apparente en fait à une SSII. Elle s’occupe, d’une part, d’ingénierie logicielle, de maintenance et d’assistance aux utilisateurs.


La seconde activité relève de l’hébergement de systèmes d’information. Nous sommes structurés autour d’un service production et d’un service études dont j’assume la direction. Ce dernier intervient au niveau de la maîtrise d’?”uvre
des systèmes d’information, de la maintenance et de l’assistance. Nous gérons des projets régionaux ou nationaux pour le compte d’une centaine d’organismes spécialisés dans l’élevage. La moitié d’entre eux environ sont d’ailleurs adhérents de
l’Arsoe.Concrètement, sur quoi portent vos développements ?


Il y a des projets comme celui que nous menons actuellement avec l’association BD-Porc, qui se dote d’un système d’information visant à consolider les caractéristiques sanitaires et qualité attachées à l’élevage des porcs, ainsi que les
mouvements d’animaux des sites de production. Ce projet, qui a débuté en août 2005 pour un déploiement pilote en octobre prochain, doit répondre aux réglementations du ministère de l’Agriculture en matière de traçabilité.


Nous travaillons également sur des projets régionaux, comme celui que nous venons de réaliser avec les coopératives d’insémination animale. Il s’agissait là de rénover leur système d’information et de mettre en place des outils
permettant de répondre aux contraintes terrain des inséminateurs à l’aide de PDA communicants et de services Web.Comment vos clients et adhérents, qui sont également des coopératives, appréhendent-ils l’informatique ?


Les coopératives adhérentes de l’Arsoe de Bretagne sont fortement impliquées et décideuses dans les axes stratégiques de notre structure. Elles ont d’ailleurs décidé de se doter d’un budget de R&D qu’elles financent en commun. Nous
réalisons une veille technologique pour nos adhérents, afin de mettre en exergue les outils qui leur serviront demain.Avez-vous d’autres projets en cours ?


Nous avons finalisé l’offre Agrael, qui est en fait un outil de nouvelle génération développé en .NET et destiné aux éleveurs. Il intègre à la fois des services Web en mode connecté, une application d’élevage exploitable en local sur PC
et un mode nomade sur Pocket PC. Cet outil technique de gestion est utilisé par les éleveurs pour le contrôle laitier, la génétique, la reproduction, le suivi sanitaire ou encore l’identification. Nous avons recours également à Java et à J2E pour
finaliser ce type de solution. Il faut savoir que nous enregistrons environ 12 000 connexions par jour d’éleveurs en quête d’informations.Votre parcours vous destinait-il à cette fonction ?


J’ai suivi une évolution somme toute logique, puisque j’ai travaillé pendant une dizaine d’années en société de services avant d’occuper un poste de chef de projet au sein de l’Arsoe de Bretagne, puis de prendre la direction du service
études, il y a maintenant huit ans. Aujourd’hui, je trouve ce poste particulièrement enrichissant, en particulier parce que se côtoient au sein de l’Arsoe Bretagne de purs profils informatiques et des spécialistes du monde agricole.

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Rémi Langlet