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Edge, le 3G allégé

Le succès de l’Edge s’explique par un avantage de poids : son prix d’installation.

” Si octobre a été marqué par la chute brutale des prix des licences UMTS, novembre a vu la confirmation du succès d’une autre infrastructure de mobiles de troisième génération quasi inconnue : l’Edge.Les différentes commandes de mobiles de ce type passées à Siemens, Nortel et Ericsson par des opérateurs américains, comme Cingular et ATT Wireless, s’expliquent par le prix d’installation réduit de l’Edge face à celui de l’UMTS.Cette économie, à laquelle s’ajoute celle de l’absence de droits de licence, au moins en Europe de l’Ouest, permet d’envisager, sans trop se hasarder, un avenir en rose pour l’Edge ?” Bouygues étudierait depuis plus d’un an les passerelles Ericsson.Qualifiée, en janvier dernier, de ” techno de garage “, par Philippe Germont, président de Cegetel, cette solution de remplacement, qui fonctionne dans les fréquences du GSM, fournirait des accès Internet à 115 kbit/s, un record absolu sur les mobiles.Ces performances nous laissent cependant dubitatifs, surtout lorsqu’on sait que les batteries d’un portable GPRS s’épuisent vite à transmettre des données à 35 kbit/s réels.L’Internet mobile sur le GPRS, vedette de ce début d’année, est loin d’avoir fait ses preuves, et, en attendant, le marché des SMS surtaxés (450 millions d’euros uniquement en France, prévus en 2004, selon l’Acsel, Association pour le commerce et les services en ligne) suffira au bonheur des opérateurs.Enfin, nos interlocuteurs nous le confirment régulièrement, les principaux intéressés des technologies 3G sont, pour le moment, les opérateurs, avec, en particulier, une meilleure gestion du trafic voix et une extension de la taille des cellules à la clé.L’utilisateur, lui, apprécie d’accéder sans délai à ses e-mails quel que soit le lieu où il se trouve, mais le terminal à tout faire, rapide, et muni de nouveaux services, reste une vue de l’esprit.Que les trente-cinq millions de GSM en service actuellement en France n’aient pas généré une croissance importante du trafic des services vocaux, et, en particulier, des fameux portails voix, paraît symptomatique. La prudence reste de mise, même pour le 3G allégé. “

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Thierry Outrebon