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Ecole : le tableau interactif fait les 400 coups

Ce nouvel outil conjuguant pédagogie et nouvelles technologies fait une entrée remarquée dans les salles de classe.

Le tableau interactif est-il en passe d’éclipser le bon vieux tableau noir ? Cette technologie, mise au point par deux sociétés canadienne (SmartBoard) et américaine (ActivBoard), est en cours d’évaluation dans plusieurs centaines d’établissements scolaires de l’Hexagone.A l’aide d’un vidéo-projecteur, d’un stylo électronique, et d’un ordinateur connecté à Internet, le tableau interactif permet d’illustrer ou de construire un cours autour de documents multimédias (audio et vidéo) et de textes numérisés,
voire recueillis directement sur le web.‘ Dans certains cas, les élèves disposent d’une ardoise interactive, explique Christophe Duclaux, professeur de lettres et d’anglais au lycée d’Ambert (dans le Puy-de-Dôme). Ces ardoises
fonctionnent par infrarouges ou par ondes radio. Elles permettent aux élèves de s’impliquer beaucoup plus dans le processus de décision, en répondant par exemple directement à une question sur le tableau interactif depuis leur
place. ‘
‘ Nous avons présenté le tableau interactif à l’ensemble des établissements ‘, explique Emile Tornatore, conseiller en nouvelles technologie (CTICE) auprès du recteur de l’académie de
Nice. ‘ Depuis la rentrée 2002, 250 professeurs ont été formés, et 45 établissements, sur les 190 que compte l’académie, ont adopté ce nouvel outil. L’objectif était de faire tester le tableau interactif par au moins
cinq professeurs dans chaque établissement, à raison d’un minimum de deux heures de cours par semaine. ‘

Un accueil plutôt positif

L’idée était de ‘ faire travailler les professeurs sur le numérique, sans pour autant leur faire changer de posture ‘ et sans qu’ils ne soient amenés à bouleverser leurs méthodes
d’enseignement, poursuit Emile Tornatore.Sur le terrain, les premiers résultats sont plutôt positifs. ‘ La préparation d’un cours prend entre trois à quatre heures, commente Marc Dimech, principal du collège André-Maurois de Menton.
Mais cela vaut la peine ! Car on constate un changement dans l’attitude des élèves. Ils peuvent amener des disquettes pour illustrer leur travaux ou bien envoyer les devoirs effectués à la maison. Aller au tableau nest plus forcément
vécu comme une sanction mais plutôt comme un moyen de valoriser ses connaissances et son travail auprès du reste de la classe. Mobilisation, écoute, travail et présence des élèves, les résultats sont encourageants. ‘
Au collège André-Maurois, plusieurs disciplines (anglais, français, histoire-géographie, mathématiques…) participent à cette évaluation. Un nouvel outil, qui permet à chacun de ‘ mettre à plat sa
discipline ‘
et de favoriser les échanges entre professeurs, note Marc Dimech.

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Philippe Crouzillacq