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E3 2015 : Ghost Recon Wildlands, Ubisoft s’attelle à tenir une incroyable promesse

Dévoilé en toute fin de conférence par Ubisoft, ce nouveau Ghost Recon voit grand, très grand. Au point qu’on avait de la peine à croire à ses folles promesses. Et pourtant une démonstration à l’E3 nous a enthousiasmé.

Aussi passionnant et créatif que soit le milieu du jeu vidéo, il arrive souvent qu’on ait une impression de déjà-vu en découvrant un jeu. Et ce n’est pas forcément bon signe… Avec Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands, qu’on appellera Ghost Recon puisque nous avons été présentés et sommes quasiment des intimes, c’est paradoxalement un peu le contraire. Le titre semble avoir tellement de sources d’inspirations, de références et de mécaniques de gameplay juxtaposées qu’on a peine à imaginer que ce titre puisse être réel. Il faut dire que le dernier-né d’Ubisoft Paris semble s’échiner à ne retenir que le meilleur, à chaque fois. En vrac, il fait penser à Far Cry 2 et 3 pour la beauté de l’environnement, à The Crew pour l’étendu du monde ouvert, à GTA V pour la richesse de l’univers et à un jeu génial, s’il tient son cap jusqu’à sa sortie.

Inspiration, exfiltration…

Censé se dérouler en Bolivie, qui pour les besoins du jeu serait dirigée par un gouvernement de narcotrafiquants, Ghost Recon vous plonge à nouveau dans la peau de membres d’une unité d’élite des forces spéciales américaines. La base du jeu est de mener des missions à quatre joueurs – seul ou entre amis – dans « le plus grand jeu d’action en monde ouvert qu’Ubisoft ait jamais produit », promettaient à qui voulait l’entendre les présentateurs du jeu sur le stand de l’éditeur.
Un monde ouvert et bien rempli, de personnages non joueur, qui ont tous une histoire et quelque chose à faire, de véhicules (moto, voiture, camion, avion, hélicoptère, etc.) qu’on peut dérober, conduire et piloter et de missions qu’on peut décider d’accomplir à tout moment… de manière non linéaire et non scriptée.
En l’occurrence, la mission qui nous a été présentée et qui était jouée par quatre développeurs parisiens consistait à exfiltrer d’une base de narcotrafiquants un indicateur, Pedro Alvarez, pour ne pas le nommer.

Pour lire la vidéo, cliquez ici.

Les infos en continu

Certainement en train de rejouer cette mission pour la dixième fois dans la journée, les développeurs d’Ubisoft étaient évidemment à leur affaire. Partant chacun d’un coin de la gigantesque carte, ils convergeaient tous vers le village de Fuertes. L’un d’eux, sans doute informé préalablement dans une autre mission (à moins qu’il n’ait été au courant car il avait lui même programmé cette partie du jeu), s’est rendu dans un petit hameau où il s’est plu à libérer les villageois malmené et à interroger de manière un peu musclée, un membre du cartel qui lui a révélé que le poste fortifié où se trouvait la cible était fortement gardé. La récupération d’intel, comme on dit quand on est un Ghost, permet de savoir à quoi s’attendre et de décider quelle tactique choisir. Le joueur aurait pu également décider de tuer tout le monde et de s’en aller le sourire aux lèvres. Libre à lui de mener la mission comme il l’entend.

Ainsi, après avoir appris que les ennemis étaient nombreux, la petite escouade a-t-elle décidé d’arriver par la voie des airs. Elle aurait pu attendre la nuit pour plus de sécurité, mais pour les besoins de la démonstration, tout a été fait de jour.

Envole-moi

Evidemment pour arriver par la voie des airs, il faut pouvoir s’envoler… L’escouade converge alors vers un village proche, où le cartel entrepose un hélicoptère. En cours de route, deux membres de l’équipe tombe sur un calvaire morbide où des villageois ont été pendus pour l’exemple. La conséquence d’une mission précédente nous expliquent les démonstrateurs.
Afin de dérober l’hélicoptère, il faut créer une diversion. Les Ghosts vont provoquer des échanges de coups de feu à un barrage routier, les membres du cartel vont alors affluer, permettant aux soldats américains de s’emparer de l’hélicoptère et de s’envoler… Petits points de détails, on assiste à ce moment à une jolie répartition tactique de la prise du petit héliport, deux membres des Ghosts se répartissant les ennemis à abattre.

Gigantisme et richesse

C’est en prenant de l’altitude qu’on réalise non seulement que l’aire de jeux est énorme – il faudra « libérer » des zones pour pouvoir y débloquer des missions, comme dans tous les jeux de ce genre – mais qu’elle contient une multitude d’éléments « vivants ». En survolant des petites vallées, on se rend ainsi compte que des combats entre le cartel et ses opposants font rage, on découvre des points d’intérêt, etc.
Une fois suffisamment haut, deux Ghosts sautent en parachute sur l’objectif tandis que les deux autres restent en couverture dans l’hélicoptère. Après quelques coups de feu nourris échangés au fil d’une phase de combat musclé, Pedro Alvarez est exfiltré sans ménagement dans le coffre d’une voiture volée par les soldats au sol, escortés depuis le ciel…

On a alors la confuse certitude que les missions peuvent ainsi s’enchaîner sans fin, sans faiblir. On a l’impression que ces soldats des forces spéciales sont dans leur élément dans cet univers ouvert, où les choix ont des incidences et où la liberté d’approche semble totale. Ghost Recon Wildlands enthousiasme autant qu’il pose de questions. Mais il aura certainement le temps d’y répondre. Avant sa sortie sur PC, PS4 et Xbox One, il est fort probable qu’il ait encore au moins un E3 pour parachever sa mue et devenir le grand jeu qu’on espère… Ubisoft en a fait la promesse. On ne l’imagine pas nous décevoir.

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Pierre Fontaine, envoyé spécial à Los Angeles