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E3 2012, l’industrie américaine du jeu vidéo dessine son autoportrait

Dans son bilan annuel sur le marché du jeu vidéo, l’ESA établit, à l’aide de chiffres et d’études, le portrait des joueurs mais dresse également le sien.

Près de la moitié (49 %) des foyers américains possèdent une console de jeu. Et parmi ces heureux propriétaires presque tous en ont deux. C’est ce qu’annonce haut et fort le rapport annuel de l’ESA (PDF), Entertainment Software Association. Le syndicat du jeu vidéo américain décline ensuite la fiche d’identité du joueur américain. Sa moyenne d’âge est de 30 ans, même si 37 % des joueurs ont plus de 36 ans, 31 % entre 18 et 35 ans et 32 % moins de 18 ans. La moyenne d’âge de l’acheteur de jeu est en revanche un peu plus haute, à 35 ans. On sait également que le joueur est majoritairement masculin, 53 %, et qu’il a plus l’impression d’en avoir pour son argent en achetant un jeu qu’en acquérant un film en DVD, un CD de musique ou même en allant au cinéma…

Le casual est roi

Au-delà de ce portrait, qui explique que le jeu vidéo soit un des secteurs les moins touchés par la crise économique, l’étude passe au crible les types de jeux pratiqués et les habitudes de jeu.

Ainsi 15 % des joueurs jouent en ligne et payent pour cela. Un chiffre d’autant plus élevé que 42 % des jeux pratiqués en ligne sont du genre casual : puzzle, jeu de plateau, quizz, jeu de cartes, etc. Les MMO, de type WoW ou Star Wars The Old Republic, ne représentent que 11 % des jeux en ligne. En situation de mobilité, les jeux casual triomphent également puisqu’ils représentent 47 % des jeux pratiqués.


Couverture du rapport 2012 de l’ESA.

Un marché en baisse mais en croissance

Au niveau du bilan industriel, le rapport de l’ESA lâche quelques chiffres impressionnants. L’année 2011, aux Etats-Unis, a généré 16,6 milliards de dollars, contre 16,9 milliards en 2010. Au-delà de la légère baisse entre les deux années, on note surtout la part prépondérante des jeux consoles, en retrait à 8,8 milliards de dollars, et la montée en puissance des formats de distribution plus modernes, 7,3 milliards de dollars, qu’il s’agisse de titres PC ou console dématérialisés, de jeux en ligne ou encore de jeux mobiles. Les jeux PC classiques ne représentant, en définitive, que 450 millions de dollars.

Une baisse, là aussi, qui s’explique par une chute des volumes. Les jeux PC comptaient pour 24,8 millions d’unités en 2010 contre seulement 15,8 en 2011. Les titres sur console affichant près de 230 millions de pièces vendues.

Vers de meilleurs jours

En définitive, ce ne sont pas moins de 24,75 milliards de dollars que les Américains ont dépensé pour leurs loisirs vidéoludiques en 2011, tout compris, à savoir jeux et matériels. A peine freiné par la crise, le marché du jeu vidéo est une valeur sûre, qui devrait générer davantage d’argent en 2012, avec l’arrivée d’une nouvelle console portable, la PS Vita, en début d’année, et d’une nouvelle console de salon, la Wii U, pour les fêtes. Malgré cela, au cœur de l’E3, grand-messe de cet univers, la majorité des éditeurs et des constructeurs semblent jouer la carte de la prudence, en annonçant beaucoup de suites. Dans l’attente de la nouvelle génération de machines à rêver.

Lisez l’intégralité de notre dossier sur l’E3 2012.

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Pierre Fontaine