Au premier coup d’?”il, la E210, de Lexmark, ressemble davantage à une imprimante à jet d’encre qu’à une laser. Elle prend peu de place, avec son chargeur vertical de 150 pages, et une largeur de 32,9 cm ?” trois bons centimètres de moins que ses concurrentes. Avec 1 minute environ pour imprimer 10 pages, sa rapidité est exceptionnelle pour une laser à moins de 350 euros (2 296 F). Mais, en dépit de cette performance, la E210 ne peut convenir que pour une utilisation personnelle modérée, car l’économie réalisée à l’achat se paie au prix fort à l’usage.
Un rendu flatteur pour les graphiques
Les cartouches de la E210 coûtent très cher ?” environ 128 euros (840 F) ?”, sans pour autant offrir une autonomie exceptionnelle : 2 000 pages. Le prix à la page est donc exorbitant : plus de 0,06 euros (0,39 F) par copie ! C’est quatre fois plus qu’avec la HL 1230, de Brother, qui s’était illustrée par son remarquable rapport qualité/prix lors de notre dernier comparatif d’imprimantes (voir l’Oi de novembre 2001, p. 174). Certes, à environ 381 euros (2 499 F), la HL 1230 vaut à l’achat environ 37 euros (243 F) de plus que la E210. Mais il suffit d’imprimer 570 pages pour rattraper cette différence de prix. En outre, la cartouche fournie avec la E210 ne permet d’imprimer que 1 000 copies. Reconnaissons toutefois à Lexmark le mérite de l’indiquer noir sur blanc dans la notice. Ce fabricant, au moins, ne livre pas ses imprimantes avec des cartouches à moitié vides sans le dire.On regrette que cette machine présente un coût d’usage si élevé car, pour le reste, elle n’est pas dénuée de qualités. Sa vitesse d’impression est aussi remarquable que celle de la HL 1230, de Brother. La E210 imprime en effet un texte de 20 pages en 2 minutes environ, et un document complexe de 10 pages, comportant du texte, des images et des graphiques, en guère plus de 1 minute. La qualité d’impression est par ailleurs bonne pour les textes, et le rendu flatteur pour les graphiques. Avec une résolution de seulement 600 p/p, le tracé des très petits caractères (6 points) manque cependant de netteté. Ils sont difficiles à lire, et cette machine restitue les images avec un tramage assez grossier. Enfin, si on utilise la sortie parallèle de l’ordinateur pour connecter l’imprimante, l’installation est une partie de plaisir. La E210 ne peut se brancher sur un Macintosh. Les utilisateurs des éditions RedHat 6.0 et supérieure de Linux trouveront en revanche un pilote pour leur système d’exploitation préféré.
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