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e-Porte-monnaie : les commerçants ne veulent pas payer l’addition

Alors que le déploiement de Moneo s’accélère dans l’Hexagone, le conseil du commerce de France s’interroge sur la viabilité économique du porte-monnaie électronique.

A quelques mois de son lancement en Ile-de-France, le porte-monnaie électronique Moneo ne fait pas l’unanimité auprès des commerçants. Le conseil du commerce de France émet des doutes sur la rentabilité de ce nouvel outil de paiement développé par les banques, grâce à l’intermédiaire de la société BMS.Au-delà de l’investissement initial d’un terminal de paiement adapté, ou de la mise à jour du terminal existant, le conseil s’interroge sur le modèle économique proposé par les banques.” 
Le modèle économique de Moneo n’est pas clair. Les commerçants doivent reverser à leur banque une commission d’environ 1 % sur chaque transaction, mais ils n’ont aucune garantie sur la rentabilité du système, affirment les représentants du conseil. Pour que les commerçants s’y retrouvent, il faut que le volume de transactions dépasse un certain seuil. Et personne ne peut dire quand le seuil sera atteint. “

Un système de paiement qui doit faire ses preuves

Ce manque de visibilité inquiète le conseil qui regrette par ailleurs l’absence totale de concertation au niveau national entre les fédérations du commerce et les banques.Autre sujet de discorde : la rémunération du service de rechargement du porte-monnaie directement depuis les terminaux des commerçants. Au grand regret de ces derniers, les banques n’envisagent pas de leur reverser une commission lorsqu’un consommateur recharge sa carte Moneo dans leur boutique.Dans ces conditions, le conseil du commerce n’envisage pas de recommander à ses adhérents le nouveau dispositif de paiement. Or, sans l’adhésion des commerçants, le succès de Moneo reste très incertain.Chez BMS, on se montre confiant : ” 
27 000 commerçants ont déjà adopté Moneo. C’est un succès dans toutes les régions où nous l’avons lancé. “Pour les représentants du conseil de commerce, BMS fait preuve de beaucoup d’optimisme.
Un certain nombre de commerçants de quartier se sont équipés pour être dans le coup. Mais l’enthousiasme risque de céder la place à la déception lorsqu’ils s’apercevront que le système coûte cher et qu’il n’apporte pas de réel service
.”

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Stéphane Long