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E-mails et clés USB accusés de polluer

L’impact des nouvelles technologies sur l’environnement est loin d’être nul. L’Ademe évalue le bilan carbone d’un courriel à 19 grammes de CO2. A multiplier par le nombre de messages transitant sur le réseau.

Que les internautes pleins de bonnes intentions écologiques ne s’y trompent pas : alors qu’ils optent pour les messages électroniques ou le stockage de documents sur clé USB afin d’éviter les impressions papier et le transport de documents, les utilisateurs des nouvelles technologies sont bien des pollueurs. C’est en tout cas la conclusion d’une récente étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) menée à partir de données récoltées par le cabinet Bio Intelligence Services.

L’envoi d’un e-mail de 1 Mo équivaudrait à l’émission de 19 grammes de CO2. S’il est envoyé à dix personnes, son impact serait de 73 grammes. Le chiffre semble certes peu élevé. Mais, si l’on tient compte du nombre de courriels échangés chaque jour sur les réseaux, le résultat est sans commune mesure. L’agence estime ainsi que, dans une entreprise de 100 personnes où chaque salarié envoie en moyenne 33 e-mails par jour et en reçoit 58, l’émission de gaz à effet de serre liée aux courriers électroniques équivaudrait, sur la base de 220 jours ouvrés, à 13,6 tonnes de CO2 par an.

Préférer l’impression dans certains cas

De la même manière, on pourrait croire que le recours à un support externe pour le stockage et l’échange de documents constitue un geste écologique (abstraction faite des composants électroniques). Il n’en est rien. L’Ademe estime que la transmission de documents sur une clé USB à l’issue d’un colloque de 100 personnes équivaut à l’émission de 10 kg de CO2. « Soit l’équivalent d’environ 75 km parcourus en voiture. » Outre le transfert des données sur l’ordinateur, le temps de lecture à l’écran peut avoir un impact supérieur à l’impression du même document. Si l’on doit passer plus 2 à 3 minutes à lire une page à l’écran, l’Ademe conseille de l’imprimer. Pour un document de 200 pages, le point d’équilibre s’établirait à 2 minutes et 12 secondes par page, au-delà desquelles il faudrait privilégier la version papier. En noir et blanc et recto-verso, bien sûr.

Après la lecture de l’étude de 44 pages l’Ademe, disponible sur Internet, une question reste en suspens : qu’en est-il de son impact écologique ?


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La rédaction