Passer au contenu

E-learning : après le décollage, la concentration

Passée la phase d’émergence de l’enseignement à distance au moyen des réseaux numériques, les entreprises veulent désormais des solutions intégrées, avec des contenus de qualité et une ergonomie optimisée.

” En 2000, nous sommes passés d’une phase pilote à une phase d’appels d’offre “, résume Gilles Monnot, fondateur de la société de développement de plateformes d’e-learning Synergie 3R. La compétition s’est, en effet, intensifiée sur le marché de l’e-learning, qui semble enfin décoller.Pour autant, ce secteur est loin d’être structuré. Rassemblant différents concepts ?” formation à distance par des présentations vidéo synchrones ou asynchrones (en direct ou en différé), à partir de son ordinateur, ou encore sur Internet ?”, l’e-learning fait intervenir différents types d’acteurs.Le marché se ventile entre la fourniture de contenus, les services liés à l’apprentissage (conseil, intégration, maintenance, etc.) et les plateformes, aussi appelées LMS (Learning Management Systems), qui constituent des environnements techniques permettant le développement, la gestion et la diffusion des contenus d’enseignement.Sur ce marché, estimé en Europe à plus de 350 millions d’euros (moins de 2,3 millliards de francs) en 2000, et plus de 4 milliards d’euros en 2004, par le cabinet d’études IDC, le contenu représente la plus grande part. De même, la formation à l’informatique et la bureautique représente encore l’essentiel de la demande, loin devant la formation à la vente, au marketing et au management.

Fonctionnalités plus larges

Dans un récent rapport, la firme américaine de services financiers WR Hambrecht a noté plusieurs tendances outre-Atlantique. D’une part, les entreprises sont de plus en plus attentives aux leaders du marché, souhaitent acquérir un LMS, et recherchent des contenus plus sophistiqués, accompagnés de fonctionnalités d’interactivité.
D’autre part, l’analyse de retour sur investissement fait, aujourd’hui, partie intégrante du processus de vente, tandis que la qualité du contenu et de l’ergonomie prennent une importance croissante. Tendances que précise IDC, en observant que les solutions de l’e-learning adoptent des fonctionnalités de plus en plus larges (contrôle, tracking, évaluation, reporting, personnalisation, etc.), des services à valeur ajoutée comme le tutoring en ligne, l’assistance et la maintenance.Cette évolution passe par des partenariats à l’image de ceux passés entre Smartforce et Docent pour l’infrastructure, Docent et KPMG pour les services de conseil, Saba et Netg pour le contenu, ou encore IBM et Cisco Systems pour délivrer des certificats.Ainsi, de plus en plus d’acteurs du secteur présentent des offres intégrées de plateforme, de contenu et de conseil, à travers des partenariats, en développement interne ou encore par croissance externe. Les partenariats sont aussi indispensables pour accélérer la distribution des solutions d’e-learning, permettant parfois de compenser la faiblesse d’une marque.Plus globalement, l’e-learning est, aujourd’hui, porté par la déréglementation environnante et la réduction du cycle de vie de la connaissance. Mais il est également ralenti par le lent déploiement de l’accès Internet à haut débit, et par la faiblesse des systèmes de facturation actuels.









































































 Le contenu restera roi 
     2001     2004 
         
 Contenu     455     2373 
         
 Services     160     1231 
         
 Solutions de diffusion     178     791 
         
 Total     797     4396 
 
Segmentation du marché de l’e-learning (*), en Europe, en millions d’euros

(*) Ne comprend pas la formation à distance universitaire.

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BM