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e-business: les agences Web aux avant-postes

Les agences Web mettent en avant leur bonne connaissance du marché. Elles appliquent des méthodes prouvant leurs compétences Internet. Elles se distinguent aussi par leurs spécialisations techniques.

Les agences Web sont des sociétés de services apparues depuis peu sur et pour le marché de l’Internet, de l’intranet et du commerce électronique. Elles veulent répondre à l’ensemble des nouveaux besoins rencontrés par les entreprises utilisatrices qui développent une stratégie e-business : conseils, idées nouvelles, amélioration de l’image et compétences techniques pointues.
Face à la complexité des besoins, ces récentes agences Web vont pouvoir prendre en charge tout ou partie d’un projet Internet. Intégrant souvent les aspects de consulting et d’intégration, elles se distinguent des grandes SSII traditionnelles. Issues du monde du service ou de la communication, elles se caractérisent par l’expérience acquise et les méthodologies appliquées.

Du conseil aux solutions Internet complètes

Fi System, qui se présente comme le numéro un des agences Web françaises, a développé un solide savoir-faire technique dans le secteur des architectures distribuées et Java. Mais elle n’intervient généralement pas dans le domaine stratégique. A l’opposé, de jeunes sociétés comme Nagora ou Himalaya sont avant tout des agences de communication très actives en matière de conseil. “Nous sommes surtout consultés par des entreprises qui veulent gagner de l’argent sur Internet. Nous nous préoccupons avant tout de la stratégie, l’aspect technique étant au service de celle-ci, souligne Nicolas Mialaret, en charge du modèle e-business chez Himalaya. Les grandes SSII ne répondent pas à cette question.”A partir de ses compétences en communication, Nagora a, pour sa part, progressivement développé une offre de solutions complètes pour Internet. Son point fort reste toujours la communication graphique, la société disposant de ses propres studios de création graphique à Paris et à Lyon. “Nagora séduit le client par la recommandation stratégique, le rassure par la technologie, et conclut par le prix, la méthode, y compris l’hébergement “, indique Claude Amenc, président de cette société qui se veut“pure player” sur le marché e-business.Groupe de conseil et de mise en ?”uvre de solutions d’e-services, CosmosBay associe lui aussi un ensemble complémentaire de disciplines telles que le conseil, les technologies XML, Java et Microsoft et la communication. De son côté, Axidia revendique la couverture de l’ensemble des prestations : stratégie, interface graphique et technologie. “Nous intervenons sur ces trois niveaux avec une méthodologie en quatre phases, où interviennent simultanément les consultants de l’Internet, de l’interaction client et architectes techniques”, explique Philippe Volle, directeur du département applications d’Axidia.Quant à Ifatec, elle conseille les entreprises sur le choix de solutions de commerce électronique et assure la mise en ?”uvre et l’intégration des composants des solutions choisies. Enfin, Valoris s’est renforcé sur le marché du commerce électronique par l’acquisition de nouvelles agences Web européennes, ajoutant ainsi des prestations de conseil en modèle économique et en solutions Internet à ses activités de marketing et de communication interactive.Pour aborder les projets importants, impliquant des développements complexes – intégration avec le back-end et transactionnel -, les agences Web doivent généralement s’adjoindre des compétences techniques plus pointues. Elles s’allient pour cela à des partenaires de poids. Ainsi, Ifatec s’appuie sur les offres de plus grosses sociétés pour le logiciel, la sécurité et la disponibilité. Valoris intervient avec les filiales services de Microsoft ou de Netscape, de Sun, ou encore de Hewlett-Packard. Nagora a récemment fusionné avec Sysdeo, société de services spécialiste en technologies objet.

Des spécialistes du Web transactionnel

Himalaya pour sa part dispose de ressources techniques, mais réduit son ambition à une vingtaine de gros projets dans l’année. D’autres sociétés, prudentes, préfèrent s’en tenir au terrain de la technique – Cambridge Technology ou Masterline, par exemple. “Les sites Web vitrines ne constituent pas notre activité première. Nous prenons en charge des projets de commerce électronique et d’Internet transactionnel, depuis le business plan jusqu’à la réalisation technique”, indique Alban Noguès, architecte senior chez Cambridge Technology.Spécialisée dès l’origine dans les développements intégrant de grandes bases de données et dans l’accompagnement de start up, Masterline vient de créer une filiale, i2net Interactive, destinée au marché du Web transactionnel. Son offre : expertise, conseil technique, audit de performance, développement de composants Web, hébergement, avec une proposition de services Internet. “Les agences Web sont très riches en termes de compétences en conception, métier, graphique, mais techniquement pauvre en ce qui concerne la conception et l’hébergement, lorsqu’il s’agit de gestion de base de données. Notre force par rapport aux autres acteurs du marché est l’architecture Web transactionnel : nous apportons un socle technique pour aborder un projet de commerce électronique”, souligne Philippe Montargès, PDG de Masterline.

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Claire Rémy