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e.Biscom, la start-up qui s’attaque aux ogres italiens

Faisant le pari de la convergence des médias sur le réseau IP, e.Biscom, la plus médiatique des jeunes pousses italiennes, acquiert 5 % du capital de Pirelli & C. Derrière ce holding, se retrouvent le constructeur de pneus, mais aussi Olivetti, Telecom Italia ou Seat Pagine.

Financier ou stratégique ? L’investissement de la start-up italienne e.Biscom n’a pas fini d’être interprété. Fondée en 1999 par l’ancien DG d’Omnitel, Enrico Micheli, la jeune pousse vient d’annoncer détenir environ 5 % de Pirelli & C, la société holding du groupe de pneumatiques, du câble et des télécommunications Pirelli SpA. Le montant de cette participation serait de l’ordre de 75 millions d’euros.La société a indiqué par communiqué de presse que cette prise de participation n’était qu’un engagement de trésorerie. Pourtant, la concomitance de cet investissement avec la prise de contrôle de Telecom Italia par Pirelli, justement, laisse planer des doutes.Et quelques heures plus tard, le président d’e.Biscom, Francesco Micheli, affirmait déjà être prêt à prendre en considération l’opportunité de racheter le réseau de télévision de Telecom Italia intégré à sa filiale Seat Pagine.Opérateur de télécommunications haut débit et de services multimédias, e.Biscom a réalisé une des plus belles introductions au Nuovo Mercato (Nouveau Marché italien) en mars 2000 en levant 1,6 milliard d’euros contre 22 % du capital. Depuis, après avoir fait marche arrière dans la course aux licences UMTS en Italie, elle n’a pas arrêté de développer son réseau de fibre optique.Cette acquisition pourrait renforcer son offre de contenus multimédias, en plus des services de téléphonie et d’accès à Internet qu’elle propose déjà sur abonnement.En 2000, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 42,4 millions d’euros (dont 26 millions en Italie, le reste en Allemagne) ?” alors qu’elle ne prévoyait pas de dépasser les 25 millions d’euros ?”, pour une perte d’un peu plus de 100 millions d’euros sur la même année.Malgré une volonté très forte de développement européen, e.Biscom n’a effectué qu’une seule acquisition au-delà de ses frontières : l’opérateur allemand HanseNet. Voyant le vent tourner sur la nouvelle économie, la start-up a restreint ses ambitions à son sol natal, avec encore un peu plus de 1 milliard deuros en trésorerie.

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Frantz Grenier