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Dure période pour les jeunes diplômés

Les jeunes diplômés sont actuellement les plus touchés par la crise du secteur informatique. Doivent-ils pour autant changer de profession ?

‘ Titulaire d’un bac pro ?” maintenance, réseaux, bureautique et télématique ?” depuis juin 2002, je ne trouve pas, à ce jour, d’emploi de technicien de maintenance informatique. Dans toutes
les annonces, on demande de l’expérience. Mais il faut bien commencer un jour ! ‘
Cet appel d’un jeune diplômé de 21 ans traduit, hélas, la situation dramatique dans laquelle se trouvent aujourd’hui les débutants qui ont choisi l’informatique ! Il croyait pourtant son avenir assuré en s’orientant vers cette
profession.Au cours des années 2000 et 2001, les organismes professionnels ne parlaient que de pénurie. Les études des cabinets les plus renommés annonçaient la création de millions d’emplois en Europe, grâce aux nouvelles technologies.Ce jeune diplômé, comme tant d’autres, a tout simplement été berné ! Envoyé une fois de plus à un service informatique, son CV est revenu, accompagné d’une réponse évidemment négative :
‘ Malheureusement, pas en ce moment ! Merci. ‘
Que lui conseiller ? De changer de profession en se dirigeant, par exemple, vers des métiers hospitaliers ? De partir à l’étranger pour se faire embaucher en offshore ? Ou d’attendre patiemment une
reprise hypothétique ?Pas facile, quand l’heure est franchement à la morosité. Avec des indicateurs tous à la baisse, cette fois. Qu’il s’agisse de la chute des offres d’emploi ou des salaires des informaticiens. Seul augmente leur nombre dans les files
d’attente, à l’ANPE. Même des directeurs informatiques avouent déconseiller ce métier à leurs enfants !Pourtant, le nombre d’ordinateurs ne cesse d’augmenter, dans les entreprises comme chez les particuliers… Et la société numérique n’en est qu’à ses débuts !Paradoxe d’une civilisation privilégiant le court terme. Où les écoles d’ingénieurs, tout en voyant leurs jeunes diplômés peiner à trouver un emploi, s’inquiètent du manque d’inscriptions. Craignent-elles de nouveau une pénurie, lorsque
les effets du papy-boom se feront ressentir ? Mais, d’ici là, combien de reconversions professionnelles aura dû effectuer notre (ex-)jeune diplômé pour gagner sa vie ?* Rédactrice chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 13 octobre

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Anne-Françoise Marès*