Passer au contenu

Du rififi dans l’alliance Ariba, i2 et IBM

La branche consulting d’EDS devient le partenaire privilégié pour l’intégration des solutions d’i2. Une place qu’occupait jusqu’alors IBM.

Serait-ce déjà la fin de l’alliance eBusiness créée en mars dernier entre Ariba, i2 et IBM ? En tout cas, ça y ressemble. Dernier événement en date, i2 a créé au début du mois avec A.T. Kerney, la branche consulting d’EDS, le joint-venture 2Source qui aura pour but d’assurer l’intégration des solutions d’i2 dans le monde entier. Une activité d’intégration et de services qui revenait pourtant à IBM au sein de l’alliance.” L’alliance vise à servir les grandes entreprises, les Fortune 1000, qui ont à la fois besoin de solutions de gestion d’approvisionnement et de places de marché. Mais à long terme, le but des deux firmes est d’élargir leur gamme de produits, quitte à devenir des concurrents directs. Ainsi, i2 a racheté Aspect Development et s’est allié avec RightWorks, tandis qu’Ariba a signé avec MatrixOne et Alventive. D’ici à l’année prochaine, dès qu’i2 rachètera RightWorks, l’alliance entre les deux entreprises n’existera plus “, explique Navi Radjou, analyste eBusiness au Forrester Research.Pourtant, de son côté, i2 se défend de vouloir sortir de l’alliance, mais confirme tout de même l’évolution de celle-ci au-délà des objectifs initiaux. “Les entreprises de l’alliance continuent de travailler ensemble lorsque cette collaboration a un sens, en gardant à l’esprit qu’Ariba et i2 peuvent être concurrentes dans certains domaines. En 2001, l’alliance n’aura pas autant d’opportunités que l’année précédente, mais elle continuera d’assurer le support de ses clients.”Cependant, en raison des changements rapides du marché, notamment avec un focus plus important pour les places de marché privées, il faut s’attendre à voir davantage d’accords IBM-i2 et IBM-Ariba cette année. “L’alliance pourra ainsi être vue comme trois alliances bipartites “, reconnaît Monica Procter, porte-parole d’i2.Une situation que confirme l’analyste d’Aberdeen, Tim Minahan, qui relève que les termes de l’alliance autorisent la concurrence entre les différents signataires. “Cet accord [entre i2 et A.T Kerney, ainsi que les autres partenariats et rachats, NDLR] ne remet pas en cause l’alliance et est d’ailleurs tout à fait dans l’esprit de celle-ci puisqu’A.T. Kerney est principalement intéressé à servir le marché de l’e-sourcing “, affirme-t-il.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Baptiste Su, correspondant dans la Silicon Valley