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Du message court à la vidéo sur mobile

Après la fureur des SMS sur les téléphones portables, la mode va peut-être passer au MMS. Lightsurf prépare le terrain technologique pour ces messages multimédia. Nokia et Ericsson se chargent des terminaux compatibles.

TOQP ? [t’es occupé ?] ” Les messages courts ?” forcément phonétiques ?” qui s’échangent de mobile à mobile font fureur, notamment auprès des 15-35 ans. Ces SMS sont fortement générateurs de revenus pour les opérateurs. L’arrivée du haut débit, et notamment du GPRS, devrait permettre l’envoi de messages bien plus sophistiqués.” On s’enverra des photos dans un premier temps, puis des animations“, pronostique Robin Nijor, vice-président marketing et ventes de la société américaine Lightsurf, qui a développé une plateforme technologique destinée à la transmission sans fil de données numériques. Ces MMS (Multimedia Message Service) font saliver les opérateurs et les constructeurs de terminaux qui se préparent activement à supporter la technologie. Ainsi, Ericsson a annoncé la sortie pour la fin de l’année du T68, un modèle de portable qui permettra la réception et l’envoi des MMS. Nokia, qui a décrit ces messages au GSM World Congress comme “ l’application la plus importante à arriver sur le marché depuis le SMS“, s’y intéresse aussi. Ericsson espère obtenir avec les MMS le même succès qu’avec les téléchargements d’icônes et de sonneries ?” un marché qui a pesé 1,5 milliard d’euros (9,85 milliards de francs) en 2000.

Allo, Kodak ?

Si les réels envois d’animations vont devoir encore attendre un peu, il est d’ores et déjà possible de s’échanger de simples photos de mobile à mobile. Un marché dont Kodak ne pouvait pas décemment être absent, estimant qu’à l’horizon 2004, deux milliards de photos devraient transiter par ondes radio. “Depuis un peu plus d’un an, Kodak utilise notre plateforme destinée à la diffusion de contenus numériques par le sans fil“, précise Robin Nijor.La complexité de l’échange d’images réside dans la diversité des formats de photo existants et dans la multitude de supports possibles. “ L’image peut être envoyée d’un téléphone portable à un assistant numérique ou à un “smartphone” [terminal qui regroupe les services de téléphonie et de messagerie électronique, ndlr] “, constate Robin Nijor. Dans un premier temps, la photo est stockée sur le serveur central. À ce niveau, l’identification de la plateforme réceptrice et de ses caractéristiques (taille d’écran, couleur ou non, etc.) est effectuée, l’idée étant d’adapter le format en amont pour envoyer le fichier le plus petit possible. Inutile, en effet, de saturer le réseau ?” et de payer plus que nécessaire ?” en envoyant un fichier couleur alors que le terminal ne gère que le noir et blanc ! Mieux encore, la photo peut être ensuite réexpédiée à une autre personne suivant le même processus. La transmission repasse par le serveur, où est toujours stockée la photo initiale et où s’effectue la nouvelle adaptation.Pour accompagner encore davantage le processus, Lightsurf a développé pour Motorola une minicaméra digitale, incorporable au téléphone portable et qui permet d’envoyer directement la photo prise. “ Un joli paysage, de nouveaux amis, un appartement… autant d’images qui pourront être partagées avec des proches, aussi distants soient-ils “, anticipe Robin Nijor. Suivront les vidéos. “Commencer par la photo est un bon “business model” imagine le vice président marketing de Lightsurf : tout le monde est habitué à payer pour des photos“.

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Agathe Remoué