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Droit d’auteur : Google supprime plus d’un million d’URL par mois

L’entreprise américaine lance une nouvelle page qui recense toutes les demandes de suppression de liens liées au droit d’auteur.

Google vient d’ouvrir une nouvelle page de son Transparency Report, son site qui donnait déjà des chiffres sur les demandes d’informations sur ses utilisateurs effectués par les gouvernements. La firme américaine détaille désormais les demandes de suppression de résultats de recherche de la part des ayants droit pour atteinte au droit d’auteur.

Et les chiffres sont… massifs. Ainsi, le rapport indique que Google a, le mois dernier, reçu 1 246 713 demandes de suppression d’URL de sa base de données, des adresses qui pointaient vers des contenus pirates. On apprend par ailleurs que ces demandes, en provenance de 1 296 ayants droit, pointaient vers 24 129 sites différents ! « Nous démarrons ce projet parce que nous supprimons davantage de résultats en réponse à des demandes liés au copyright que pour toute autre raison », indique Fred von Lohmann, avocat en charge des questions de droit d’auteur chez Google, sur le blog officiel de la firme.

Plus de 500 000 demandes pour le compte de Microsoft

Intéressant : Google entre dans le détail, il précise également sur cette page quels titulaires de droits se sont le plus manifestés au cours de ces trente derniers jours. Et le plus actif d’entre eux n’est autre que… Microsoft, qui avec 543 378 demandes en un mois via des organismes de signalement, représente presque la moitié des suppressions réalisées par Google !

Si Mountain View ne précise évidemment pas les contenus concernés – sans doute des Office et Windows piratés –, on découvre en revanche les sites les plus souvent cités. C’est d’ailleurs un point assez cocasse : en pratiquant ainsi l’ouverture, Google permet aux internautes de faire connaissance avec de nombreux sites hébergeant des contenus piratés !

La suite du classement montre des titulaires de droits variés. Sans surprise, on trouve la BPI et la RIAA, ainsi que NBC Universal dans le top 5. Plus étonnant, de nombreux éditeurs de contenus pornographiques sont également particulièrement actifs dans leurs demandes de suppression. Quant à l’organisme français Police du Net, il a demandé le retrait de quelque 2 020 URL en provenance de 650 domaines.

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Eric Le Bourlout