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Droit à l’oubli : Google a déjà reçu plus de 135 000 demandes de déréférencement

Le rythme des demandes de déréférencement s’accélère. Depuis la mi-juillet, Google reçoit 1000 demandes par semaine, soit un total d’environ 135 000 depuis le mois de mai.

Depuis quelques semaines, Google croule sous les demandes de déréférencement. Le 18 juillet, le groupe américain annonçait avoir reçu un total de 91 000 demandes. Ce chiffre est en train d’exploser.

Depuis le mois de juillet le rythme s’est brutalement accéléré. Selon un porte-parole de Google, c’est désormais un millier de demandes de déréférencement qui arrivent chaque semaine de toute l’Europe.

Google a donc reçu 160 000 demandes depuis la décision de la cour de justice européenne du 13 mai 2014. À cette cadence, le nombre atteindra 250 000 demandes à la fin de l’année. Google n’a d’autres choix de les traiter.

On ne sait toujours pas le coût que représente cette opération pour la firme américaine. D’autant qu’elle s’effectue, non pas avec un algorithme, mais avec des humains. La somme engagée pour ces traitements pourrait être assez lourde. En tous les cas, elle représente bien plus que l’amende de 150 000 euros infligée par la Cnil en février dernier.

La Cnil garde Google sous contrôle

Si c’est un manque à gagner évident pour le groupe californien, la décision de la CJUE offre aux institutions européennes la possibilité de faire de belles économies. Ainsi, Google devient un agent de régulation de l’Union européenne.

Pour bien faire comprendre cette relation, le G29, qui s’est réuni cette semaine en séance plénière, a décidé de prendre en main les plaintes de particuliers résultant d’une réponse négative des moteurs de recherche à une demande de déréférencement. En France, la Cnil dit en avoir reçu plusieurs dizaines.

Face à cela, le G29 a décidé de réagir. Pour y répondre de manière « coordonnée et cohérente », Le G29 a décidé de mettre en place un réseau de points de contact au sein des autorités. Il sera chargé d’élaborer un référentiel commun aux autorités pour traiter les plaintes dont elles sont saisies.

Lire aussi :

– Droit à l’oubli : Google exagère ou c’est nous ? (25/09/2014)
– Droit à l’oubli : entre la CNIL et Google, c’est la guerre ! (18/09/2014)
– Rémi Mathis (Wikimedia France): «Le droit à l’oubli viole la liberté d’information» (11/09/2014)
Google appelé à respecter le “droit à l’oubli” : une décision à risque (14/05/2014)

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Pascal Samama